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L’Afrique du Sud face à des perspectives économiques ternes


  18 Novembre      5        Economie (23065),

 

Johannesburg, 18/11/2024 -(MAP)- La crise économique et budgétaire en Afrique du Sud se fait de plus en plus sentir, exacerbée par trois problèmes cruciaux : la corruption, la criminalité et l’inscription du pays sur la liste grise du Groupement d’action financière (GAFI).

Force est de constater que ces dernières années, ces principaux facteurs de risque ont érodé la confiance dans les institutions publiques et privées, décourageant les investissements et freinant la croissance économique, qui ne dépassera pas 1,1% cette année, selon des projections du gouvernement.

Depuis longtemps déjà, des analystes économiques n’ont eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme sur ces goulots d’étranglement, auxquels s’ajoutent d’ailleurs les délestages électriques et les problèmes de fret et des chemins de fer.

En effet, l’Afrique du Sud a été confrontée, durant la dernière décennie, à des défis énormes inhérents à des conditions économiques instables et imprévisibles, alors que la dépréciation de la monnaie et l’inflation ont érodé les rendements des investisseurs. Le pays a connu une croissance économique lente et une monnaie volatile, souvent provoquées par des facteurs externes et internes comme la mauvaise gestion budgétaire ou encore les coupures d’électricité.

Dans ce contexte économique délétère, des experts économiques ont émis des doutes quant à la capacité du gouvernement sud-africain à atteindre certains des objectifs qu’il s’est fixés dans le budget à moyen terme d’octobre dernier. Les finances publiques du pays présentent encore de gros risques, alors que les prévisions de croissance restent inférieures à celles de nombreux autres pays émergents, le gouvernement s’attendant à une croissance de seulement 1,1 % cette année. Au cours de la dernière décennie, le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique du Sud a été en moyenne inférieur à 1 %, ce qui est insuffisant pour suivre le rythme de la croissance démographique.

Lors de la présentation devant le Parlement du projet de budget à moyen terme, le ministre des Finances, Enoch Godongwana, a prévu que la dette publique du pays atteindrait un pic de 75,5 % du Produit intérieur brut au cours de l’année jusqu’en mars 2026.

Cette morosité économique en Afrique du Sud est alimentée par un facteur déterminant, à savoir l’incertitude politique, qui suscite des inquiétudes, notamment dans des domaines tels que la réforme agraire et la réglementation minière. Pour preuve, la position du gouvernement sur l’expropriation sans indemnisation, qui a déjà créé une perception de risque décourageant les investissements étrangers directs.

L’investissement est un moteur essentiel de la croissance économique dans les pays en développement, le gouvernement sud-africain se doit donc de renforcer la confiance des investisseurs, en clarifiant ses intentions politiques dans les domaines qui touchent aux droits de propriété et au droit du travail.

Un autre problème majeur et non des moindres est celui des infrastructures ferroviaires et portuaires sud-africaines, qui ont été paralysées par la mainmise de l’État, des décennies de corruption galopante, la capture de l’Etat et le manque d’investissement.

Selon le rapport «Doing Business» de la Banque mondiale, l’Afrique du Sud se classe relativement mal dans des domaines tels que la création d’entreprise, l’obtention de permis de construire et l’exécution des contrats.

Reste à savoir si le nouveau gouvernement d’unité nationale, formé après les élections générales du 29 mai dernier, saura relever tous ces défis et donner aux Sud-africains une lueur d’espoir pour un avenir meilleur, 30 ans après la fin du régime ségrégationniste de l’apartheid.

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