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L’Afrique du Sud fait face à une pression fiscale et à des coûts énergétiques croissants


  3 Décembre      8        Energie (358),

 

Durban (Afrique du Sud), 03/12/2024 (MAP) – Les entreprises sud-africaines pourraient faire face à une augmentation de 60 % des coûts de l’électricité, en raison des nouvelles taxes sur le carbone, ont indiqué, mardi à Durban (600 km de Pretoria), des participants à une conférence internationale sur «Les coûts énergétiques et la pression fiscale».

Le charbon alimente toujours près de 80 % de l’électricité en Afrique du Sud et la prochaine taxe sur les émissions indirectes et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’Union européenne menacent d’augmenter les coûts pour les entreprises et de mettre en péril 3 milliards de dollars (52,4 milliards de rands) d’exportations, ont déclaré des intervenants.

En plus des taxes fiscales actuelles, certaines industries pourraient voir une augmentation écrasante de 340 % des paiements de la taxe sur le carbone, ont-ils mis en garde.

Considérée comme l’un des pays les plus pollueurs de la planète, l’Afrique du Sud a récemment promulgué une loi qui impose une taxe sur les émissions de carbone touchant toutes les entreprises nationales et étrangères opérant dans le pays. Mais la principale cible demeure les entreprises émettrices de gaz à effet de serre.

Dans ce contexte, les participants estiment que le mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières favorisera les exportations des pays riches vers l’UE et augmentera la pauvreté, le chômage et les inégalités dans les pays en développement.

Dans cette même veine, ils soutiennent que la voie à suivre pour sécuriser les emplois et promouvoir la croissance est d’investir dans des sources d’énergie plus propres et rentables pour bâtir une économie plus résiliente et durable.

L’Afrique du Sud se doit d’adopter les énergies renouvelables pour réduire non seulement les émissions de gaz à effet de serre, mais créer aussi de nouvelles opportunités de croissance et assurer l’avenir des industries sur un marché mondial qui valorise la durabilité, estiment les conférenciers.

Notant que la transition vers une énergie plus propre est essentielle pour maintenir la rentabilité des entreprises et créer davantage d’emplois, ils ont déclaré que le gouvernement d’unité nationale, nouvellement créé après les élections du 29 mai dernier, doit revoir la politique économique, examiner les principaux facteurs qui entravent la croissance des entreprises, renforcer la résilience et ouvrir la voie à une croissance économique durable.

Joanne Yawitch, chef de l’unité de gestion du Plan de transition énergétique du pays, a déclaré que ce Plan définit l’ampleur des besoins et les investissements initiaux requis pour la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et résiliente au changement climatique.

Il a, toutefois, confirmé que le charbon restera une part importante du mix énergétique de l’Afrique du Sud jusqu’à la période 2030-2050. Pour décarboner l’économie sud-africaine dans la fourchette cible d’ici 2030, il faut un financement initial de près de 82 milliards de dollars (1500 milliards de rands) provenant de sources multiples en électricité, en véhicules à énergie nouvelle et en hydrogène vert, a-t-il précisé.

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