Johannesburg, 01/12/2022 -(MAP)- Le gouvernement sud-africain a imposé une interdiction de six mois sur l’exportation de cuivre dans le but de freiner le vol et le sabotage qui cible les infrastructures publiques, a annoncé jeudi le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ebrahim Patel.
« Nous avons pris cette décision car l’ampleur du vol des infrastructures publiques est si grande et coûteuse pour l’économie. Il fallait y remédier immédiatement », a déclaré le ministre dans un point de presse.
Il a ajouté que les experts qui ont mené des recherches sur la question de la vente de la ferraille et du vol d’infrastructures ont recommandé que la meilleure façon d’y mettre fin est de « réduire la demande » sur le marché.
« Le gouvernement a choisi ainsi une interdiction temporaire pour ne pas affecter les commerçants légitimes de ce matériau et permettre au département d’introduire d’autres réglementations visant à résoudre le problème du vol d’infrastructures », a-t-il poursuivi.
Le ministre a signalé également qu’un système de permis s’appliquera aux exportations de cuivre semi-fini et sera administrée par la Commission de l’administration du commerce international. « Après la période initiale de six mois, un système de licence sera mis en place pour tous les échanges de cuivre en Afrique du Sud », a-t-il dit.
Plutôt cette année, le Président Cyril Ramaphosa a mis en garde que les dommages subis par les infrastructures publiques à cause du vol du métal engendrent des pertes économiques colossales, appelant le gouvernement à prendre des mesures décisives pour y mettre un terme.
Selon les experts sud-africains, le coût du vol et du sabotage des compagnies publiques de l’électricité, de la logistique et des chemins de fer dépassait 47 milliards de rands par an (près de 33 milliards de dollars).
