Johannesburg, 19/09/2022 -(MAP)- L’Afrique du Sud rejette les allégations selon lesquelles les gardes-frontières refoulaient les ressortissants zimbabwéens souhaitant rentrer dans leur pays d’origine lorsqu’ils atteignent le poste frontière de Beitbridge, a indiqué lundi le ministère d’Intérieur.
« L’Afrique du Sud ne refuse à quiconque de rentrer chez lui. Mais en même temps, elle ne peut pas permettre à n’importe qui d’entrer et de sortir du pays sans que cela ne soit enregistré et documenté », a déclaré le département dans un communiqué.
Il a expliqué que les gardes-frontières effectuent des tâches de contrôle d’accès au poste frontière de Beitbridge et dirigent les Zimbabwéens souhaitant retourner dans leur pays d’origine vers les files d’attente appropriées afin qu’ils puissent être documentés conformément à la loi sur l’immigration.
Selon le ministre de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, « personne ne sera autorisé à traverser notre frontière sans être documenté. Il n’y a aucune exception à cet égard, que ce soit à travers un port terrestre, maritime ou un aéroport ».
L’Afrique du Sud, qui compte près de 4 millions d’immigrés, a durci ses réglementations en matière de visas au cours des dernières années, dans un contexte marqué par une crise économique aiguë et des taux de chômage records dépassant 34%.
Ainsi, près de 200.000 Zimbabwéens ont été surpris en décembre dernier par la décision du gouvernement sud-africain de mettre fin à leur permis de séjour dans le pays. Après plus de dix ans passés à travailler en toute légalité dans ce pays d’Afrique australe, ces émigrés ont été invités à rentrer dans leur pays d’origine avant janvier 2022, avec une période de grâce de 12 mois.
L’agence des statistiques du Zimbabwe « Zimstat » a révélé récemment que l’Afrique du Sud est le principal pays de résidence des émigrés zimbabwéens avec un taux de 85%, soit plus de 700.000 personnes.