Libreville, 25/05/2023 (MAP) – L’Afrique peut, aujourd’hui, être fière de la place qu’elle occupe sur l’échiquier mondial, s’est félicité, jeudi à Libreville, l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Gabon, Abdellah Sbihi.
M. Sbihi s’exprimait en sa qualité de Doyen du Groupe des Ambassadeurs africains accrédités en République Gabonaise, à l’occasion de la célébration à Libreville de la Journée mondiale de l’Afrique, organisée par le Groupe, en collaboration avec le Ministère des Affaires étrangères du Gabon.
« Le chemin parcouru sur la voie de l’intégration et du développement est extrêmement important. L’Afrique peut, aujourd’hui, être fière de la place qu’elle occupe sur l’échiquier mondial. Elle peut être également fière du niveau de développement accompli, grâce au labeur de ses dignes enfants, qui, armés d’optimisme et de sérieux, contribuent à l’amélioration des conditions de vie sur le Continent », a-t-il indiqué lors de cet événement tenu sous le thème « Accélération de la mise en œuvre de la zone ZLECAF », en présence de diplomates africains et étrangers et de plusieurs personnalités éminentes.
A cette occasion, le diplomate marocain a rappelé que la date du 25 mai incarne la concrétisation d’un rêve des pères fondateurs et l’aboutissement de leur combat pour faire de l’Afrique un Continent intégré, uni et prospère, où règnent paix et sécurité.
Cet aboutissement, ajoute-t-il, a été obtenu grâce à l’esprit de solidarité et de coopération entre les pays africains, mais également à la faveur de la coopération laborieuse entre l’Afrique et ses différents partenaires dans les autres Continents.
Cependant, M. Sbihi note que « face à la multiplication de défis, nos pays sont appelés à redoubler d’efforts pour franchir les obstacles et maîtriser les contraintes ».
Par ailleurs, l’Ambassadeur du Maroc au Gabon s’est attardé sur l’accélération de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Il a relevé que la ZLECAF, en tant qu’espace de complémentarité, de par la création de pôles de croissance régionaux interconnectés, demeure idoine aux avantages comparatifs, offrant aux pays africains la possibilité de transformer sur place les ressources naturelles dont regorge le Continent, afin de répondre à leurs besoins respectifs.
Et de poursuivre que le Groupe des Ambassadeurs africains ne ménagera aucun effort afin d’accompagner les négociations en cours, en vue d’aboutir à des mesures pratiques pour une mise en œuvre réussie de la ZLECAF.
Dans ce même sillage, Yves Fernand Manfoumbi, ministre gabonais du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, chargé de l’Entrepreneuriat national et de l’Économie sociale, a exposé le champ d’application de l’accord de la ZLECAF, les instruments d’opérationnalisation, l’état d’avancement de sa mise en œuvre, notamment sur le plan national.
Il a relevé, dans ce sens, que l’ambition est d’intégrer, à terme, l’ensemble des 54 États de l’Union africaine en son sein. « Ça en fera la plus grande zone de libre-échange au monde dotée d’un marché de 1.2 milliard de consommateurs pour un PIB d’environ 2.500 milliards de dollars US », a-t-il mis en avant.
Également président du Conseil des ministres du Commerce de la ZLECAF, M. Manfoumbi a mis en exergue que le Maroc représente un exemple à suivre en matière de valorisation de la production et de renforcement de sa valeur ajoutée, partant, en l’occurrence, du modèle de « l’industrie automobile ».
Pour sa part, la Directrice générale du Commerce, Zéphirine Etotowa Ntutume, a indiqué que le Royaume est un pays avancé au niveau de la transformation, « un atout très important », à même d’offrir à cette zone la possibilité d’accéder à de multiples produits et services.
Elle a, en outre, salué le don de fertilisants remis par SM le Roi aux agriculteurs gabonais, « qui leur permet, aujourd’hui, de développer le secteur agricole dans le pays et conséquemment sur tout le Continent ».
Cet événement était, également, une occasion spéciale de célébrer le maillage des mets culinaires africains et l’opportunité de visiter des produits artisanaux et des saveurs distinctives de la culture et des coutumes africaines. Des produits tous issus d’une expertise héritée de génération en génération et faits main.
Le Couscous marocain, le Tchep sénégalais étaient au menu, aux côtés d’autres mets du Gabon, du Tchad, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Nigeria et d’Égypte.
