Le Cap (Afrique du Sud), 18/10/2023 -(MAP)- L’Afrique peut produire plus d’énergie qu’elle n’en a besoin, voire même en exporter un surplus au cours des 30 prochaines années si elle tire parti de ses ressources naturelles, ont indiqué, mercredi dans la ville du Cap (1470 km de Pretoria), des participants à la deuxième édition du Sommet sur l’hydrogène vert.
L’Afrique doit fournir sa propre «interprétation» de ce que constitue une transition énergétique juste, ont déclaré des conférenciers, arguant que les pays africains ont l’opportunité de définir une transition énergétique juste aux caractéristiques africaines, avec comme base l’accès universel et l’exploitation des minéraux critiques qui sont essentiels au développement de l’hydrogène vert et à la réalisation de leur potentiel.
«Nous devons avoir une vision panafricaine de l’exploitation de l’hydrogène vert et notre conception est que d’ici 2040, l’Afrique pourra produire jusqu’à 50 fois plus d’énergie à partir de sources renouvelables», relèvent-ils.
Ils ont de même expliqué que les ressources de l’Afrique subsaharienne ont la capacité de produire entre 5.000 et 13.000 millions de tonnes d’hydrogène vert par an.
Certains orateurs ont tenté d’apaiser les craintes selon lesquelles la production d’hydrogène vert aurait un lourd tribut sur les ressources en eau de l’Afrique. «Il est important que, dans le débat sur le potentiel de l’hydrogène vert, nous soyons confrontés aux risques inhérents à l’exploitation de cette source d’énergie et à la pression qu’elle exerce sur nos ressources en eau», ont-ils déclaré.
Pour eux, il est couramment admis que les pays côtiers peuvent utiliser l’eau de mer pour produire de l’hydrogène vert et, ainsi, éliminer la pression que cela risque d’exercer sur des ressources en eau limitées.
Et de conclure que l’ambition de certains pays du continent de devenir un exportateur mondial d’hydrogène vert pourrait changer la donne dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Ce deuxième sommet de trois jours vise à mettre en évidence le potentiel exceptionnel de l’Afrique en tant que centre de production d’hydrogène vert à grande échelle et à faible coût et une destination de choix des investissements dans la chaîne de valeur.