Lusaka, 13/12/2024 -(MAP)- L’Alliance pour la dette, un groupe d’organisations de la société civile, a salué, vendredi à Lusaka, les progrès réalisés par la Zambie dans la mise en œuvre des réformes économiques, dans le cadre des programmes du Fonds monétaire international (FMI).
S’exprimant au nom de l’Alliance, le coordinateur Peter Mumba a souligné que les réformes en cours jettent les bases d’une croissance économique durable et ont le potentiel d’améliorer le bien-être des Zambiens.
«Le pays est sur la bonne voie avec ces réformes nécessaires, dont la mise en œuvre réussie contribuera à la construction d’une économie résiliente», a-t-il déclaré, qualifiant ces réformes d’«étape positive vers la
reprise économique».
M. Mumba a, toutefois, exhorté le gouvernement à examiner attentivement l’impact plus large de certains ajustements de politique. Il a souligné l’importance de veiller à ce que les réformes n’entraînent pas de conséquences imprévues qui pourraient exacerber les problèmes existants.
«Si les réformes sont nécessaires, leur mise en œuvre doit être mesurée pour tenir compte des réalités sociales et économiques auxquelles sont confrontés les citoyens ordinaires», a-t-il dit.
L’Alliance pour la dette souligne, ainsi, l’importance d’un équilibre entre la poursuite des réformes structurelles et la réponse aux pressions socio-économiques immédiates. Alors que les programmes du FMI sont généralement axés sur la discipline budgétaire et la stabilisation économique, l’opinion publique s’inquiète souvent de leur impact sur les populations vulnérables.
Le gouvernement, qui s’efforce de respecter les objectifs du programme du FMI, a souligné les avantages à long terme de ces réformes, notamment le renforcement de la confiance des investisseurs, la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette.
Cependant, les critiques affirment que le coût immédiat des mesures d’austérité peut être élevé pour les citoyens déjà aux prises avec des prix alimentaires et énergétiques élevés.
Après des années de négociations et d’attente, la Zambie est parvenue cette année à un accord pour la restructuration de sa dette, qui lui donnerait une marge de manœuvre pour attirer les investissements et relancer la croissance économique.
Cette restructuration revêt une importance capitale pour ce pays d’Afrique australe, confronté à de grandes difficultés financières et qui est devenu le premier pays africain à faire défaut de paiement.
En renégociant les conditions, telles que la baisse des taux d’intérêt ou l’allongement des délais de remboursement, la restructuration de la dette contribue à prévenir le défaut de paiement d’une dette totale du pays évaluée à 32,8 milliards de dollars, dont 18,6 milliards auprès de créanciers étrangers, selon des chiffres du ministère des Finances.