Luanda, 10/10/2023 -(MAP)- Le gouvernement angolais est déterminé à renforcer la compétitivité des diamants naturels produits localement afin de faire face à une tendance croissante qui favorise les diamants synthétiques, a indiqué le ministre des Ressources minérales, Diamantino Azevedo.
« Les pays producteurs de diamants naturels doivent mieux s’organiser, du point de vue environnemental et de gestion, pour réduire les coûts d’investissement et d’exploitation et promouvoir le diamant naturel », a déclaré M. Azevedo à l’ouverture de la réunion du Comité ad hoc pour l’examen et la réforme du système de certification du Processus de Kimberley, tenue lundi à Luanda.
Rappelant que cette réunion se déroule dans un contexte difficile pour l’industrie du diamant naturel dans le monde, il a expliqué que les autorités angolaises s’efforcent d’ajouter de la valeur à ces précieux minéraux, en mettant l’accent sur leur taille et leur polissage.
M. Azevedo a souligné, à cet égard, la nécessité de prendre des mesures urgentes à même de garantir que l’élan que connait le diamant synthétique n’ait pas d’impact négatif sur la production et les exportations de diamants naturels.
L’Angola est l’un des plus grands producteurs du diamant au monde. Selon la société nationale de diamants « Endiama », le pays dispose d’une réserve de diamants d’environ 150 millions de carats, une quantité qui peut être commercialisée pendant 15 à 20 ans.
Au niveau de la chaîne des plus grands producteurs mondiaux de diamants, l’Angola figure en sixième position avec près de 9 millions de carats, derrière l’Autriche (12,9 millions), la RDC (14,1 millions), le Canada (18,6 millions), le Botswana (23,6 millions) et la Russie (45,2 millions).
Cependant, ce pays d’Afrique australe, qui contribue à hauteur de 7% au commerce mondial des diamants, est confronté au défi de l’exploitation minière illégale qui lui fait perdre des recettes estimées à des millions de dollars.