Luanda, 31/03/2023 -(MAP)- L’Angola envisage d’exporter de l’hydrogène vert à partir de 2025 sous forme d’ammoniac liquéfié en vue d’assurer sa transition énergétique, a indiqué le ministre de l’Énergie et de l’Eau, João Baptista Borges.
« Le pays pourrait profiter de son capital humain et de ses connaissances dans l’industrie pétrolière pour promouvoir ce nouveau secteur », a déclaré M. Borges dans un panel sur « la décarbonisation de l’industrie », organisé dans le cadre de la 9ème édition du Dialogue sur la transition énergétique qui s’est tenu cette semaine à Berlin (Allemagne).
Organisé sous le singe « Garantir un avenir vert », ce conclave a connu la participation de plus deux mille personnes issues de 130 pays, dont 50 ministres des Affaires étrangères et de l’Énergie et secrétaires d’État, ainsi qu’une centaine de chercheurs et experts.
Selon le ministre angolais, cité dans un communiqué publié par le département de tutelle, grâce à la création d’une nouvelle industrie de l’hydrogène vers, l’Angola pourra non seulement contribuer aux objectifs de réduction d’émissions de gaz et de lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi diversifier son économie et générer plus d’emplois.
M. Borges a auparavant souligné qu’en raison de ses caractéristiques géographiques et de l’abondance de ses ressources en eau, l’Angola se distingue comme un pays à fort potentiel en matière d’énergies renouvelables.
Il a précisé que bien que le pays fasse encore les premiers pas vers la transition énergétique, il a déjà identifié l’hydrogène comme un catalyseur majeur, dans la perspective de sa production et de son exportation.
Par ailleurs, le responsable a également noté que son pays a le potentiel de produire suffisamment d’hydrogène pour couvrir une partie des revenus qui seront perdus dans les exportations de pétrole, surtout à partir de 2030, lorsque les grands constructeurs automobiles cesseront de fabriquer des véhicules fonctionnant au diesel ou à l’essence.
Le Dialogue de Berlin sur la transition énergétique a été lancé en 2015. Il est organisé conjointement par des institutions allemandes telles que la Fédération des énergies renouvelables, l’Association solaire et l’Agence de l’énergie, avec le soutien du gouvernement fédéral allemand.