Luanda, 06/12/2022 -(MAP)- La lutte contre l’inflation et les ajustements effectués sur le marché des changes en Angola ont été au centre de rencontres entre les autorités angolaises et des responsables du Fonds monétaire international (FMI), a révélé mardi la ministre des Finances, Vera Daves.
«Les réformes menées par l’Angola visent à diversifier l’économie et à réduire le taux d’inflation», a déclaré Mme Daves dans un point de presse à l’issue d’une audience avec le directeur exécutif du Conseil d’administration représentant l’Angola au sein du FMI, Willy Nakuniada, qui effectue une visite de suivi dans le cadre du programme post-financement de l’institution de Bretton Woods.
Elle a précisé que, dans le sillage de cette mission conjointe de suivi qui a lieu tous les six mois (28 novembre – 15 décembre), les autorités angolaises partageront les derniers développements économiques dans le pays et ses perspectives d’avenir afin d’obtenir les recommandations et l’assistance technique dans les différents aspects jugés pertinents.
«Ce n’est pas un programme de financement. Il s’agit simplement d’une initiative de suivi visant à mettre le point sur les aspects positifs du programme conjoint avec le FMI et réfléchir à la manière dont nous pouvons accélérer certaines réformes», a-t-elle expliqué.
Mme Daves a noté que l’objectif du FMI consiste également à accompagner le gouvernement angolais dans ses efforts de diversification de son économie qui dépend beaucoup de l’exportation des combustibles.
Interrogée sur d’éventuels accords de financements avec le FMI, la ministre a fait savoir que le pays envisage de travailler avec d’autres institutions financières multilatérales pour le financement de projets et l’appui budgétaire, telles que la Banque mondiale (BM), l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD).
Par ailleurs, Mme Daves a abordé la question liée à la possibilité de supprimer les subventions aux carburants, notant que «l’inquiétude demeure quant à l’impact social potentiel de cette décision».
«Avec la BM et le FMI, l’Angola se penche sur l’analyse des mesures d’atténuation possibles, qui pourraient être mises en œuvre si nous décidions d’aller de l’avant», a-t-elle poursuivi.