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 »Le 08 mars n’est pas une fête des femmes, c’est plutôt la fête de l’humanité », dixit la DGA de l’OGP


  8 Mars      90        Société (45026),

 

Conakry, 08 mars (AGP) – A quelques heures des festivités de la Journée Internationale de la Femme, la Directrice Générale Adjointe (DGA) de l’Office Guinéenne de Publicité (OGP), Hadja Modia Sidibé, a accordé un entretien à l’AGP, au cours duquel elle s’est largement exprimée sur son parcours académique et professionnel.

A l’entame de ses propos, madame Sidibé a rappelé que son parcours a été parsemé d’embûches : « J’ai commencé comme ingénieure stagiaire à la voix de la révolution (actuelle RTG) au temps du feu président Ahmed Sékou Touré, j’étais ingénieur des télécommunications. Ensuite j’ai fait pratiquement tous les services techniques de la RTG Boulbinet. A cette époque, c’est le feu président Ahmed Sékou Touré qui m’avait choisi comme icône parmi les femmes qui ont bravé le métier de technicien. Puisque les femmes n’osaient pas braver ce service-là, la technique qui est un peu compliqué, mais je crois que c’est un simple complexe parce que je trouve que tout ce qu’un homme fait, une femme peut le faire avec la volonté.

 »J’ai fait la mécanique, la chaudronnerie, donc j’affrontais tous les métiers techniques. J’ai eu du plaisir à le faire, mes professeurs m’ont appréciée et ça m’a encouragée à faire l’électronique à la faculté d’électrotechnique à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC).

 »Après cela, feu Ahmed Sékou Touré m’a envoyée au ministère de l’Information pour une question de visibilité du genre, il m’a confié à feu Séméon Béhanzin qui était son ministre de l’information. C’est comme ça que je suis arrivée au ministère de l’Information. Ensuite, j’ai fait les studios, le laboratoire, j’ai fait presque tous les services techniques » », rappelle-t-elle.

 »Après le coup Diarra, j’ai choisi de quitter la RTG Boulbinet pour des raisons sociales, c’est ainsi que j’ai décidé d’aller à l’Agence Guinéenne de Presse (AGP). A l’AGP aussi, j’ai été Chef de Service maintenance pendant longtemps où j’ai assumé quand il y a eu l’informatisation. J’ai fait assez de stages au compte de WANAD, un projet qui finançait les agences de presse de la sous-région. C’est ainsi que j’ai appris l’informatique, la maintenance informatique. Sur le réseau informatique de l’AGP, j’ai été la première à travailler là-dessus avec une équipe que WANAD a envoyée. J’ai géré ce réseau, j’ai été celle qui mettait à jour ce réseau informatique et faisait l’entretien et la maintenance et ensuite le site de l’AGP est venu. »

Poursuivant, Hadja Modia souligne qu’elle alimentait le site de l’AGP et faisait la mise à jour pendant 5 ans.

« A l’époque l’AGP était l’un des meilleurs sites convoités à l’extérieur. C’était une fierté pour moi, j’ai tenu et jusqu’au moment où je quittais j’avais de la passion pour l’évolution de l’AGP dans le sens positif. J’ai consacré plus de 16 ans de ma vie à cette agence, je ne voudrais pas la voir mourir. Et si aujourd’hui les problèmes techniques sont posés, si mon intervention est nécessaire, je peux aller assister les techniciens comme les journalistes pour que l’agence ne meure pas.

 »L’appel que je voudrais lancer aux filles et aux femmes de l’AGP, c’est de me faire honneur, de prendre la relève, pour que ce que j’ai entrepris comme combat à l’AGP aille de l’avant, qu’elles ne se disent pas partout où il n’y a pas d’argent, il ne faut pas aller puisque l’AGP est considéré par tout le monde comme le cimetière du ministère de la communication. »

 »Quand on vous mute à l’AGP, les gens disent que vous partez au cimetière, ce n’est pas le cimetière puis que la valeur de la presse écrite n’est connue que par les intellectuelles. La Guinée étant à plus de 80% d’analphabètes, les gens ne connaissent pas la valeur de la presse écrite. C’est pour ça que l’AGP est en train de patiner. Si on se rendait compte vraiment de ce que c’est la presse écrite on n’allait pas donner de l’importance à la RTG Koloma et celle de Boulbinet et laisser l’AGP mourir. Les archives de l’histoire, c’est l’écrit et la presse écrite en est vraiment l’image, mais les gens d’aujourd’hui courent après la RTG puis que c’est l’audiovisuel, on se fait voir à l’écran ensuite on se fait écouter le son mais l’écrit, le guinéen ne lit plus. Et pourtant plus on lit, plus on apprend, plus on se qualifie. Donc si vous me parlez de mon trajet, mon histoire, c’est celui de mon passage à l’AGP puisque ce que j’ai laissé-là-bas je ne l’ai laissé nulle part dans ma carrière », Martèle-t-elle.

Pour clore, Hadja Sidibé a laissé entendre que la fête des femmes, est une fête de l’humanité.

Pour elle, « la femme, est source de vie donc dire Journée Internationale de la Femme (JIF), moi je ne voudrais pas qu’on l’appelle comme ça, je voudrais qu’on l’appelle journée de l’humanité. Puisque parler de la femme, c’est parler de la vie, donc sa fête c’est la fête de tout le monde. Il ne faut pas qu’on symbolise pour dire, c’est la fête de la femme. On est en train de mettre un accent sur le genre. Et toujours tant que ça, ça existe, dans la tête des gens, on nous traitera comme telles Dons la fête du 08 mars, c’est la fête de la Guinée, c’est la fête du monde. Je voudrais que ça soit un symbole d’émancipation plutôt qu’un symbole de particularité pour mettre une différence entre hommes et femmes.

Il faut que les femmes se lèvent, qu’elles prouvent qu’elles sont capables. Si elles ne le font pas, ça ne viendra pas sur un plateau d’or. Donc il faut qu’on l’arrache. La femme n’a qu’à se lever au lieu de se victimiser. Elle doit se battre comme l’homme pour lui prouver qu’elle peut le faire. C’est ce qui peut nous sauver si non les belles paroles, les conférences, aller s’arrêter à la tribune dire vive la femme, ça n’arrange rien, c’est le combat permanant qui peut nous amener à nous faire valoir. L’affirmation de soi, il faut qu’on s’affirme, une femme leader est une femme qui dépasse tous les hommes, puis qu’elle n’a pas de complexe, elle a le niveau, elle a confiance en elle, aucun homme ne peut la pousser. Il faut qu’on accepte, qu’on se mette en tête qu’on est battante, on peut occuper tous les postes. Là, les hommes, ils vont cesser de nous voir en miniature.

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