Ouagadougou, 27/07/2023 (MAP) – Le Burkina Faso a souhaité une « coopération plus étroite » avec le Niger voisin où des militaires ont annoncé mercredi soir avoir renversé le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021.
« Le Niger est un pays frère, le peuple nigérien est un peuple frère du peuple burkinabè. En cela, il est évident que toutes les situations qui peuvent concerner le Niger touchent d’une manière ou d’une autre le Burkina Faso », a déclaré jeudi à la télévision publique burkinabé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
« Nous sommes attentifs au derniers événements qui se déroulent au Niger avec pour soucis, pour espoir, que véritablement ce pays puisse retrouver la sérénité », a-t-il ajouté.
« Notre souhait c’est que véritablement nous puissions tous ensemble nous inscrire dans une dynamique de partenariats plus étroits, de coopération plus étroite et surtout que nous puissions ensemble assumer de façon souveraine cette lutte historique contre les groupes armés terroristes et pour la restauration de la dignité de nos peuples », a-t-il encore souligné.
M. Ouédraogo a dit avoir « la conviction qu’il faut que nous, les pays du Sahel, le Burkina Faso , le Niger et le Mali, assumions nos responsabilités ».
Des militaires ont annoncé mercredi soir avoir renversé le régime du président Bazoum, dans une déclaration lue à la télévision nationale à Niamey, au nom d’un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Ils ont annoncé également la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays « jusqu’à la stabilisation de la situation » et l’instauration à compter de ce jour de 22h00 à 05h00 (21h00 à 04h00 GMT) du matin d »un couvre feu sur toute l’étendue du territoire jusqu’à nouvel ordre ».
« Nous, forces de défense et de sécurité, réunis au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane sur la télévision nationale. « Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale », a-t-il ajouté.