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Le Festival de l’Air tel que raconté par le ministre rhissa


  12 Décembre      19        Culture (1656),

 

Agadez, 12 Déc. (ANP) – Le festival de l’air dont la 16ème édition vient de se tenir à Iférouane a vu le jour grâce au Ministre d’Etat à la présidence M. Rhissa Ag Boula, alors ministre de l’Artisanat et du tourisme pour en faire un forum d’échanges socioculturels et économiques, qui a lieu tous les mois de décembre.

Il s’agit une occasion pour les visiteurs de découvrir un large éventail des activités artisanales avec notamment les bijoux touaregs ainsi que les diversités agro écologiques de la zone.

Dans une interview à l’ANP, le ministre Rhissa Ag Boula explique que « Le festival de l’Air c’est moi qui l’ai créé en 2001 quand j’étais ministre du tourisme et de l’artisanat. J’avais commencé par une série de foires artisanales dans le département d’Arlit à l’époque. Après cette série de foires artisanales j’avais dit qu’il faudrait un évènement qui pourrait réunir trois volets du tourisme qui sont : la culture, l’artisanat et le tourisme avec un événement qui peut réunir tous ces éléments et qui peut en même temps drainer un nombre assez important de touristes qui pourraient venir connaitre la culture, l’artisanat, et découvrir les sites touristiques. C’est dans cette optique que j’ai créé cet événement dont les premières éditions se sont tenues à Iférouane notamment la toute première en 2001. J’en ai présidé six éditions et par la suite j’ai quitté le gouvernement et les différents ministres du tourisme ont continué à l’organisation de ce festival. Au fait, on devrait enregistrer 26 éditions quand il y a eu des interruptions du fait de la rébellion du MNJ et par la suite la pandémie du covid 19.

C’est un événement qui rassemble la culture nigérienne en général et particulièrement la culture touarègue. La culture sans cette affaire de la guitare. Normalement dans cet événement il y a le tendé dansant, les chants des femmes, des hommes et la fantasia et il est prévu sur le site des stands d’artisanat et d’agriculture .Les agro-pasteurs viennent de partout vendre leurs produits .Aujourd’hui il y a de nombreux diplomates qui viennent, des personnalités qui viennent également des pays voisins et le festival a pris une dimension internationale.

Dès l’ouverture du festival des troupes de toutes les oasis qui se relaient en compétition de danse, de tendé de chant de poésie, en harnachement des chameaux des ânes harnachés l’habillement des hommes, des femmes etc..C’est ça la démarche. Après ce sera pour une partie des festivaliers, une excursion à Chiriet 120 KM d’ici, c’est la porte du ténéré l’un des plus beaux sites touristiques de l’Air. Il y a une nuit avec des artistes et des gens qui occupent cette zone de l’Aïr ».

Pour ce qui est du programme du festival, il présente divers groupes musicaux traditionnels dont les meilleurs sont récompensés par des prix. On écoute l’Imzad et on danse le Tendé qui résonne frénétique où les hommes rivalisent de savoir-faire.

M. Sidi Amountan accompagné en début de ce festival est l’un des meilleurs danseurs du Tendé primé au festival de l’Aïr : « merci j’ai commencé à danser le tendé depuis mon jeune âge. J’avais 9 ans et à chaque fois que l’occasion se présente après l’école je pars avec mes copains danser au rythme de cette musique. Mon secret c’est que je me suis mis à fond pour me perfectionner et vous avez vu beaucoup de gens réclament des prestations, mais avec l’âge j’ai arrêté mais j’ai créé un centre culturel au profit des jeunes et beaucoup d’entre eux ont rivalisé de danse ici à Iférouane et ont reçu des prix. Mais en toute franchise je tiens à vous dire que pour bien danser au tendé il faut avoir une bonne condition physique et il faut ce maillon de notre savoir-faire culturel. Aujourd’hui je vis en Europe tout en ayant un regard sur la vie socioéconomique et culturelle de notre communauté et je marque de ma présence chaque édition du festival ».

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