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Le fleuve Kôba, une opportunité d’affaires pour passeurs et pêcheurs à Débété


  25 Août      32        pêche (200),

 

Tengréla, 25 août 2022 (AIP) – Le fleuve Kôba situé à Débété, à une trentaine de kilomètres de Tengréla, se présente comme une véritable opportunité d’affaires pour les passeurs et les pêcheurs de la localité.

Selon les propos d’Abou Koné, un pêcheur rencontré aux abords du fleuve, lundi 22 août 2022, une cinquantaine de personnes pêchent tôt les matins et les soirs avant le coucher du soleil. Le kilogramme du poisson se négocie entre 1000 FCFA et 1200 FCFA.

« C’est grâce au poisson que je vis avec mes deux femmes et nos cinq enfants qui vont à l’école », relate M. Koné, ajoutant qu’il peut vendre jusqu’à 13 kilogrammes par jour lorsque ca marche.

Si les pêcheurs se plaignent du rendement actuel qu’ils jugent moins consistant dû à l’état de cru mais surtout du fait de la surexploitation du fleuve, la donne est toute différente chez les passeurs.

« On peut dire que ce temps (cru) est notre traite », explique Daouda Koné, responsable de la traversée et fils du chef du village de Débété.

La traversée qui se fait à l’aide de pirogue ou d’un bac à moteur se négocie à 1000 FCFA par personne en aller/retour et par jour. Les prix des bagages se fixent selon leur espèce, leur taille et selon la régularité du client.

Un commerçant malien, habitué de ce lieu, a quant à lui fait savoir qu’il fait traverser quotidiennement une centaine de bidons de carburant, trois tricycles, divers articles. La traversée d’un tricycle lui coûte 5000 FCFA. Il débourse 100 FCFA par bidon de 25 litres de carburant.

Chaque jour, ce sont plusieurs personnes qui font des allers-retours entre les deux populations, maliennes à environ un kilomètre après le fleuve et ivoiriennes à deux kilomètres en amont.

« Les jours de marché (jeudi) on peut atteindre 200 personnes qui traversent », révèle Daouda Koné. Le contrôle de cette activité relève de la chefferie qui reçoit les devises chaque soir. Ces fonds sont utilisés pour les besoins du village, indique-t-on.

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