Lima, 21/10/2018 (MAP)- Le Royaume du Maroc avait fait du renforcement de ses relations avec les pays africains un élément essentiel de sa politique étrangère, a indiqué l’ambassadeur du Maroc au Pérou, Youssef Balla, en soulignant que l’Afrique est un prolongement naturel du Maroc.
Dans une intervention prononcée, vendredi à Lima, au nom des ambassadeurs africains accrédités au Pérou, à l’occasion de la journée d’amitié Pérou-Afrique, M.Balla a relevé que « le Maroc, profondément ancré dans l’histoire et la culture africaines, a fait de ses relations avec les pays du continent un élément central de sa politique étrangère », en soulignant que l’Afrique constitue un « prolongement naturel » du Royaume.
Et d’ajouter que l’engagement du Maroc en Afrique est plus fort que jamais, s’étend désormais à divers domaines et « s’est traduit par des stratégies ambitieuses de coopération politique, d’intégration économique, de commerce et de coopération culturelle ».
L’emplacement stratégique du Royaume et la politique africaine menée sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI dans le cadre de la coopération Sud-Sud, ont permis au Maroc de devenir une véritable passerelle vers l’Afrique, a relevé le diplomate marocain, en faisant état de la forte présence du Royaume du Maroc sur le Continent noir.
Par ailleurs, a-t-il déclaré, le Maroc, l’un des premiers pays à recouvrer son indépendance, avait accompagné les processus de libération nationale dans la plupart des pays africains et soutenu la lutte des dirigeants historiques du continent.
Dans le même contexte, M. Balla a rappelé que le Royaume a joué un rôle clé dans la promotion de l’unité et de l’intégration africaines à l’ère post-coloniale, faisant observer qu’en 1961, la ville de Casablanca avait accueilli la conférence qui a jeté les bases de la création de la future Organisation de l’unité africaine (OUA).
L’ambassadeur du Maroc au Pérou a ajouté que l’Afrique avait fait des progrès considérables ces dernières années en matière de gouvernance politique et économique, comme en témoignent la tenue d’élections pacifiques, l’élection de gouvernements démocratiques, l’autonomisation des femmes et le renforcement de leur rôle au sein de la société, outre la lutte contre la corruption et le déclin des conflits armés.
Le diplomate marocain a souligné que l’Afrique bénéficie d’opportunités pour se transformer en l’un des marchés émergents les plus importants des prochaines décennies, grâce à une croissance économique de plus de 5% en moyenne, ainsi qu’à la démographie, ce qui en fait le continent qui compte le plus grand groupe de jeunes du monde.
À cet égard, il mis en avant la grande influence africaine qui caractérise l’identité et la culture afro-péruvienne, soulignant que le Maroc s’emploie à renforcer les relations entre les pays d’Amérique latine, d’Afrique et du monde.
La célébration de la Journée de l’amitié Pérou-Afrique coïncide avec le centenaire de la naissance de l’icône africaine Nelson Mandela, décrite par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors du récent Sommet de la paix à New York, comme un homme qui « au mal du racisme (…) a opposé la libération; au morcellement, l’unité; aux dangers de la fragmentation et de la marginalisation, il a choisi l’union, plaidant sans cesse pour le progrès et la prospérité en lieu et place du sous-développement et de l’isolement ».
De son côté, le ministre péruvien des Affaires étrangères, Néstor Popolizio, a estimé que la célébration de la Journée de l’amitié Pérou-Afrique était une ode à la présence africaine dans la culture du pays andin qui enregistre une importante croissance économique et un développement à tous les niveaux.
À cet égard, il a souligné que cette croissance était due aux politiques économiques efficaces adoptées par les pays du continent, en exprimant l’intention du Pérou d’ouvrir des ambassades et des consulats dans d’autres pays africains afin de promouvoir une plus grande coopération entre les deux parties.
La célébration de la journée de l’amitié Pérou-Afrique a été marquée par l’organisation de plusieurs expositions dont une de photographies documentant les relations entre le pays sud-américain et l’Afrique, une autre dédiée à certains produits artisanaux marocains, ainsi que des performances musicales puisant du folklore péruvien et africain.
