Doha, 22/05/2024 (MAP) – La mobilité de la main-d’œuvre entre les États du Golfe et les pays africains a été au menu du « Dialogue de Doha », dont les travaux se sont ouverts mercredi au niveau ministériel, avec la participation de 33 pays, y compris les pays du CCG, la Jordanie, le Liban, et 25 pays africains, dont Maroc.
Le Maroc a été représenté à ce dialogue par le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, du Travail et des Compétences, Younes Sekkouri.
Le « Dialogue de Doha » s’inscrit dans le cadre de l’accord entre le Qatar et l’Union africaine, dans le but de développer un mécanisme consultatif entre les pays africains et les pays du Golfe, pour mettre en œuvre les meilleures pratiques à même de renforcer les efforts de coopération régionale et les partenariats visant à améliorer le recrutement de la main d’œuvre en provenance des pays africains et à promouvoir le principe d’une mobilité juste entre les régions.
Selon les organisateurs, le dialogue met en place un environnement propice pour un échange d’idées franc et ouvert, renforçant l’esprit de confiance, de coopération et de partenariat, dans la perspective d’atteindre les meilleures normes pour le transfert de la main-d’œuvre des pays africains.
À cette occasion, les ministres du Travail des deux parties ont été unanimes de souligner la pertinence de cette réunion qui intervient à un moment crucial, eu égard aux nombreux défis, notamment le changement climatique et les transformations économiques que connaissent de nombreux pays, qui ont un impact majeur sur les marchés de l’emploi et la mobilité de la main d’œuvre.
Ils ont mis l’accent sur la nécessité d’améliorer la gestion de la mobilité de la main-d’œuvre expatriée et du cycle de travail contractuel et de promouvoir un emploi équitable, soulignant l’importance de renforcer la coopération régionale et internationale dans le domaine du recrutement de la main-d’œuvre entre l’Afrique, les pays du CCG, le Liban et la Jordanie.
De même, ils ont appelé à déployer davantage d’efforts et à agir collectivement pour protéger les droits et la dignité des travailleurs en leur offrant des opportunités d’emploi décent et en garantissant leurs droits et ceux de leurs familles à la santé, à l’éducation et à un logement convenable, soulignant dans le même temps la nécessité de créer des opportunités plus larges pour la croissance et le développement.
Les participants ont salué la tenue du « Dialogue de Doha », car il reflète l’engagement de chacun à renforcer la coopération et à développer des législations et des pratiques, à garantir des processus équitables et sûrs pour la mobilité des travailleurs et à promouvoir leurs acquis pour toutes les parties.
La réunion, qui a débuté mardi au niveau des experts, a connu la participation de représentants de l’Organisation internationale du travail (OIT) au niveau de la région arabe et de l’Organisation internationale pour les migrations (OMI) pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.