Nairobi, 31/05/2024 (MAP) – Le Maroc est un pays d’investissement par excellence, au regard de ses différents atouts, dont la stabilité politique et celle du cadre macroéconomique, a souligné le responsable-pays de la Banque africaine de développement (BAD) pour le Maroc, Achraf Tarsim.
« Nous sommes chanceux et heureux d’avoir ce partenariat avec le Maroc. Le Royaume co-organisera la Coupe du Monde de Football 2030, ce qui permettra d’initier plusieurs grands investissements liés principalement à l’aéroportuaire, au ferroviaire, aux routes, mais aussi dans le domaine du tourisme », a déclaré M. Tarsim dans une interview accordée à la MAP, en marge des Assemblées annuelles de la BAD, tenues du 27 au 31 mai à Nairobi.
Il s’agit aussi d’investissements importants dans la transition énergétique, la décarbonation de l’industrie et la gestion du stress hydrique, a-t-il soutenu, notant que le Maroc a pris des engagements forts et qu’il a pu démontrer, par le passé, qu’il peut largement dépasser ses engagements.
M. Tarsim a également insisté sur l’importance du financement privé qui est appelé à augmenter, pour porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total, comme prévu par la nouvelle Charte de l’investissement.
« Nous pensons que les autorités publiques ont pris les devants pour créer le cadre favorable à cet investissement. L’investissement privé devrait s’accélérer et la nouvelle charte de l’investissement offre aujourd’hui une panoplie d’instruments d’accompagnement », a-t-il fait valoir.
Il a aussi évoqué « l’Offre Maroc » pour le développement de la filière de l’hydrogène vert, qui est une feuille de route très claire, en plus de la mise en place du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
M. Tarsim a, en outre, souligné les efforts déployés par le ministère en charge de l’investissement.
« Tout cela montre aux investisseurs que le Maroc est ouvert aux investissements. C’est très important par rapport à ce que le gouvernement est en train de mettre en place. Mais il y a des défis auxquels le Maroc est confronté, liés notamment à l’enchérissement du coût du financement à travers le monde », a-t-il relevé.
Par ailleurs, M. Tarsim a préconisé de s’assurer que, dans ces projets, les dimensions du contenu local et de l’intégration industrielle soient fortement présentes pour créer un effet d’entraînement sur toutes les entreprises de petite et moyenne taille, car ce sont celles qui créent l’emploi.
« Nous pensons qu’avec les efforts consentis par les banques marocaines, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, la Banque centrale et le ministère de l’Économie et des Finances, ainsi que d’autres départements ministériels dans le cadre de la promotion de l’entrepreneuriat, nous disposons d’un matelas confortable de sécurité en faveur des PME », a-t-il estimé.
Les Assemblées annuelles de la BAD ont permis aux gouverneurs de la Banque de partager leurs expériences sur les progrès réalisés par leurs pays respectifs dans la transformation de leurs économies, les principaux obstacles rencontrés dans ce processus et les réformes clés entreprises pour les surmonter (ou au moins réduire au minimum leurs effets négatifs).
Ces gouverneurs ont également exposé leur position face aux réformes proposées de l’architecture financière internationale et échangé sur la manière dont le système financier mondial actuel a entravé le financement de leurs ambitions en matière de transformation structurelle.