Nairobi – Le ministère kényan de l’intérieur s’apprête à mener une opération de grande envergure au niveau de la capitale Nairobi pour améliorer le service du transport public, à travers une opération qu’il a qualifiée de « douloureuse et soutenue » visant à rendre les routes plus sûres et le secteur des transport attractif pour les investisseurs, rapporte jeudi le quotidien à grand tirage « Daily Nation ».
Les « Matatu » (minibus de transport public) sont principalement visés par cette opération qui débutera dans deux semaines et qui visera aussi « les bandes criminelles » qui exploitent ce secteur ainsi que les policiers « corrompus » et les responsables politiques qui dirigent ce secteur, selon le journal.
Citant le ministère de l’intérieur, le journal souligne que le secteur des transports est géré par « des gangs criminels » qui extorquent de l’argent aux propriétaires des « Matatu » et en tirent le meilleur parti.
L’opération pourrait annoncer le retour d’un système de transport organisé à Nairobi, similaire à celui géré par le Kenya Bus Service dans les années 1970 et 1980 – avant qu’il ne soit expulsé commercialement par les Matatu.
« Ce sera un exercice impitoyable, douloureux et soutenu jusqu’à ce que nous retrouvions l’ordre dans le secteur », a déclaré la secrétaire principale de l’intérieur Karanja Kibicho, citée jeudi par « Daily Nation ».
« Cette fois, ce sera méticuleux », a-t-elle promis.
Selon le journal, le président Uhuru Kenyatta a déjà autorisé l’opération, qui consistera à retirer de la circulation les autobus non autorisés, à engager des poursuites contre les policiers égarés et à contrôler tous les conducteurs de véhicules de la fonction publique.