Kinshasa, 31 aout 2018 (ACP).- Le ministère public a, dans son avis présenté vendredi devant la Cour constitutionnelle, siégeant en matière de contentieux de candidature, demandé à cette haute juridiction de déclarer non fondé, la requête introduite par Jean-Pierre Bemba, candidat à la présidentielle du 23 décembre 2018.
L’organe de la loi a aussi demandé à la Cour de déclaré Jean-Pierre Bemba inéligible conformément à l’article 10 point 3 de la loi électorale suite à sa condamnation par la Cour pénale Internationale pour subornation des témoins.
La Cour a également examiné les requêtes en contestation des décisions de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), déclarant irrecevables les candidatures d’Adolphe Muzitu, Samy Badibanga, Antoine Gisenga, Marie-Jeanne Ifoku Mputa, Jean-Paul Moka Ngolo, Hubert Malutama et Innocent Mavungu Mboko.
Le ministère public a, en outre, demandé dans ses avis à la Cour de déclarer recevable et fondé les requêtes introduites par Samy Badibanga et Marie-Jeanne Ifoku Mputa et de prononcer la réintégration de leurs candidatures sur la liste des candidats présidents de la République pour avoir produit les certificats de nationalité comme preuve attestant leur nationalité.
Concernant la candidature d’Adolphe Muzitu, le procureur général a sollicité de la Cour constitutionnelle de déclarer sa requête non fondé pour conflit d’intérêt avec son parti politique le PALU, étant donné qu’une correspondance qui git dans le dossier atteste que Muzitu avait réitéré sa loyauté au Patriarche Antoine Gizenga et n’avait pas démissionné du Palu.
En outre, l’organe de la loi a demandé à la Cour de rejeter les requêtes en contestation de la décision de la CENI introduites par les candidats Mavungu Mboko et de Moka Ngolu Mpati pour n’avoir pas produits des preuves de dépôts des cautions.
S’agissant d’Antoine Gisenga, l’organe de la loi a demandé à la Cour de décréter l’irrecevabilité de la requête introduite par le regroupement politique PALU et Alliés.
Pour Hubert Malutama qui n’a jamais déposé sa candidature à la CENI, le ministère public a demandé à la Cour de déclarer sa candidature irrecevable pour défaut de qualité.
Toutes ces affaires ont été prises en délibérées et les arrêts de la Cour constitutionnelle interviendront dans le délai de la loi.