Luanda – Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Francisco Queirós, a salué lundi, à Luanda, les efforts déployés par l’Exécutif pour lutter contre la corruption, un mal qui provoque la destruction du système économique, social, politique et moral du pays.
Le gouvernant, qui s’exprimait à l’ouverture des commémorations de la Journée mondiale contre la corruption, célébrée le même jour sous le thème «Combattre la corruption, notre responsabilité», a déclaré les bases d’une bonne gouvernance et du rétablissement des valeurs morales étaient lancées au niveau national.
Il a rappelé que l’Angola se trouve dans une situation insoutenable en ce qui concerne l’indice de corruption, car il occupe la 168e position sur 180 pays évalués par l’ONU en 2017, et le dernier parmi les 15 pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Selon Francisco Queirós, la stratégie anti-corruption consiste en des campagnes de moralisation et la récupération, dans un premier temps, des actifs de l’État qui se trouvent à l’extérieur du pays, servant des intérêts personnels ou commerciaux dans d’autres économies.
Il a souligné que les résultats obtenus conduisent la société à croire davantage aux institutions étatiques liées à la lutte contre la corruption et l’impunité, dans l’espoir d’un avenir meilleur et d’une amélioration de l’image du pays à l’étranger.
Le ministre a souligné qu’en Angola, on peut distinguer deux grandes périodes historiques de développement de la corruption, la première jusqu’en 1975, caractérisée par un État institutionnalisé utilisant des moyens de domination violents, le pillage systématique des ressources, le non-respect de la condition humaine, la promesse d’un statut social équivalait à celle des colonisateurs.
La deuxième période, selon le ministre, a commencé après la proclamation de l’indépendance nationale et a eu deux moments, l’un de corruption à grande échelle et l’autre de petite échelle.