Abidjan, 13 sept 2024 (AIP) – Déjà initiatrice d’un centre de formation pour la transformation de poissons suivant la technique japonaise « surimi », situé dans la zone portuaire, à Treichville (Abidjan Sud), l’ONG UMI-No KUNI est en train de bâtir un 2e centre pour améliorer les conditions des mareyeuses, nécessitant la signature d’un accord-cadre avec le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH).
La signature du memorandum d’entente (MoU) s’est déroulée le vendredi 13 septembre 2024 à la salle de conférence du MIRAH sise au 11e étage de l’immeuble de la Caistab, à Abidjan Plateau, entre le ministre Sidi Tiémoko Touré et la dirigeante de l’ONG UMI-No KUNI, Yuriko Shiraishi.
Se réjouissant des nombreuses initiatives de l’ONG à l’endroit des populations, notamment les couches les plus vulnérables que sont les femmes et les jeunes, le ministre a salué son action déterminante ayant permis d’obtenir un premier financement qui a abouti à la contruction du centre Surimi. Ce centre a permis de former 700 personnes en deux ans.
Aussi, l’organisation non gouvernementale japonaise a-t-elle obtenu un deuxième financement pour la construction d’un autre bâtiment, d’où la signature de ce MoU pour sa mise à disposition prochaine. Ce, avant le lancement d’un autre projet d’envergure, a précisé Sidi Touré.
De son côté, Mme Siraishi, une nonagénaire très alerte et dynamique, a affirmé sa détermination atteindre un record en Côte d’Ivoire, en y formant mille personnes. Elle a exprimé son étonnement par le fait que parmi les personnes formées, figurent des femmes ayant des diplômes de l’enseignement supérieur ainsi que des hommes qui ont la culture d’entrepreneuriat.
Technique millénaire de transformation de poisson en vue d’une meilleure conservation, le Surimi est une métode utilisée au Japon depuis l’époque où il n’y avait pas d’électricité. Entouré de mer, le pays compte beaucoup de pêcheurs dont les femmes ont dû recourir à cette technique pour conserver le poisson. Cette technique vise à piler le poisson, avec un mortier rugueux d’un diamètre de 30 à 40 cm, et un pilon taillé dans du bois d’essence odorante, pour en faire une pâte avec la chair. Rien ne se perd dans ce poisson puisque même les arêtes sont transformées pour en faire des galettes ou des soupes.
En Côte d’Ivoire, l’implémentation de la technique Surimi vient porter à trois, les méthodes de conservation traditionnelle du poisson. En effet, les deux techniques usitées sont celles du fumage et de l’ensalement