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Le Mozambique, un pays d’Afrique australe confronté à des risques croissants (Fiche technique)


  9 Octobre      7        Politique (26909),

 

Maputo, 09/10/2024 -(MAP)- Le Mozambique, qui organise ce mercredi des élections générales décisives, est confronté à des risques croissants liés aux remboursements de la dette en monnaie nationale, aux retards dans les recettes du gaz naturel et au terrorisme dans la province de Cabo Delgado.

Ce pays d’Afrique australe de 31 millions d’habitants est bordé par l’océan Indien à l’est, la Tanzanie au nord, le Malawi et la Zambie au nord-ouest, le Zimbabwe à l’ouest et l’ Eswatini et l’Afrique du Sud au sud-ouest.

Deux ans après son indépendance du Portugal en 1975, le Mozambique a sombré dans une guerre civile intense et prolongée qui a duré de 1977 à 1992. En 1994, le pays a organisé ses premières élections multipartites et est depuis resté une République relativement stable, bien qu’il soit toujours confronté à une insurrection de faible intensité, notamment dans la province du Nord du pays, Cabo Delgado.

Le Mozambique est doté de ressources naturelles abondantes et étendues, avec une structure économique largement déterminée par le secteur des industries extractives, à la faveur des importantes réserves de gaz de 180 millions de pieds cubes, les troisièmes plus importantes d’Afrique. Le secteur des services est le principal contributeur à la croissance du PIB en 2022, avec 50%, suivi par l’agriculture (28%).

Selon des données du ministère de l’Economie, le PIB réel devrait croître en moyenne de 5,2 % entre 2024 et 2025, sous l’impulsion du secteur extractif, en particulier de la production de gaz. Le déficit budgétaire devrait, quant à lui, se creuser pour atteindre 3,4% du PIB cette année.

Les réformes structurelles ont été entravée par des pénuries de compétences et un taux d’analphabétisme élevé chez les 15-34 ans (31,4%), l’inadéquation des compétences, le manque d’infrastructures, une dette publique élevée et un faible niveau d’industrialisation.

Sur le plan politique, le paysage est largement dominé par le Front de libération du Mozambique (Frelimo), parti au pouvoir depuis 1994. Le parti a monopolisé le pouvoir politique, transformant le Mozambique en un système démocratique à parti unique.

En 1975, le principal parti d’opposition «la Résistance nationale mozambicaine» (Renamo) a vu le jour avec le soutien de la Rhodésie, aujourd’hui le Zimbabwe, et de l’Afrique du Sud pour contrer l’influence de la majorité noire dans la région. Les deux partis, le Frelimo et la Renamo, ont connu un conflit violent de 1977 à 1992.

Le Mozambique est confronté depuis 2017 au terrorisme et à une insurrection armée, ayant provoqué plus de 5000 morts et un million de déplacés internes. Alors que le gouvernement pensait initialement pouvoir maîtriser l’insurrection sévissant dans la province de Cabo Delgado, celle-ci a gagné en intensité, culminant avec la prise de Mocimboa da Praia en août 2020 et l’attaque de Palma en mars 2021.

Le pays a ainsi été contraint de faire appel en 2021 à l’aide bilatérale du Rwanda qui a envoyé un contingent de 2 200 militaires et 800 policiers, puis de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui a contribué avec

2.000 hommes. Les opérations militaires, qui sont menées depuis, ont produit des résultats positifs.

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