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Le Parlement panafricain a un rôle central à jouer dans la mise en œuvre de la Zlecaf (Charumbira)


  22 Mai      62        Economie (18349),

 

Johannesburg, 22/05/2023 -(MAP)- Le Parlement panafricain (PAP) a un rôle central à jouer dans la supervision de la mise en œuvre des engagements liés à l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) par les États membres, par le biais de leurs Parlements nationaux, a indiqué lundi à Johannesburg le président de cette institution législative, Chief Fortune Charumbira.

Intervenant à l’ouverture d’un atelier organisé sur le thème choisi par l’ Union africaine pour 2023 « Accélérer la zone de libre-échange continentale africaine», en marge de la deuxième session ordinaire de la sixième législature du PAP, M. Charumbira a expliqué que l’atelier de deux jours vise à dégrouper la zone de libre-échange africaine et à définir le rôle du PAP dans l’accélération de la mise en œuvre effective de cet accord commercial historique.

« La mise en œuvre de la Zlecaf n’est donc pas la responsabilité des seuls gouvernements (…). Nous devons tout mettre en œuvre pour engendrer l’autosuffisance sur le continent africain, en réduisant la dépendance vis-à-vis de l’Occident et en renforçant l’interdépendance entre les États africains», a-t-il soutenu.

Il a, à cet égard, souligné que la Zlecaf pourrait offrir des avantages bien plus importants en termes d’emplois, de croissance et de réduction de la pauvreté que prévu, ce qui en ferait un changeur de jeu potentiel pour le développement économique de l’Afrique, si ses objectifs sont pleinement atteints.

«La Zone de libre échange continentale peut apporter des emplois mieux rémunérés et de meilleure qualité, les femmes bénéficiant des gains salariaux les plus importants», a encore expliqué M. Charumbira, précisant que les salaires augmenteraient de 11,2 % pour les femmes et de 9,8 % pour les hommes d’ici 2035, mais avec des variations régionales en fonction des industries qui se développent les pays.

Et d’ajouter que si les objectifs de la Zlecaf sont pleinement atteints, 50 millions de personnes pourraient échapper à l’extrême pauvreté d’ici 2035 et le revenu réel pourrait augmenter de 9 %.

Dans le cadre d’une intégration profonde, les exportations de l’Afrique vers le reste du monde augmenteraient de 32 % d’ici 2035 et les exportations intra-africaines augmenteraient de 109 %, tirées par les produits manufacturés, note-t-il.

Le président du PAP a également indiqué qu’il croyait fermement que les efforts opportuns de l’Union africaine pour accélérer la mise en œuvre de la Zlecaf offrent une opportunité pour le continent de se recentrer sur les initiatives d’autonomisation des femmes et des jeunes. «L’Afrique a la population la plus jeune du monde, avec plus de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans et plus de 52 % de la population du continent sont des femmes», a-t-il fait savoir.

Pour galvaniser le programme de croissance économique accélérée de l’Afrique, suggère-t-il, les femmes et les jeunes doivent être un point d’ancrage principal de la zone de libre échange continentale africaine.

Le Parlement panafricain est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.

Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.

Intervenant par la même occasion, le président de la Commission du commerce, des douanes et de l’immigration du PAP, John Bideri, a déclaré que l’année 2023 est une année charnière pour la Zlecaf. Cela signifie non seulement accélérer l’infrastructure nécessaire et mettre en place des systèmes fonctionnels, mais offre également au continent une situation exceptionnelle, avec la possibilité d’activer pleinement les instruments politiques existants qui envisagent de placer la jeunesse au centre de l’agenda africain, a-t-il dit.

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