Saly-Portudal (Mbour), 7 août (APS) – Le pharmacien, investi d’une mission de santé publique, doit d’être respectueux vis-à-vis de la réglementation en vigueur qui organise sa profession, tout en veillant à la déontologie, a déclaré, le président de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal, Dr Amath Niang.
‘’Aujourd’hui, le pharmacien est investi d’une mission de santé publique, parce que son action va en direction du malade. Donc, il se doit d’être respectueux de la réglementation en vigueur qui organise la profession, mais également faire preuve de respect du code de déontologie’’, a-t-il notamment indiqué.
Dr Amath Niang, vice-président pour l’Afrique de l’Ouest, de la Conférence internationale des Ordres de pharmaciens francophones, intervenait, samedi à la fin d’un atelier de l’Association des pharmaciens hospitaliers du Sénégal.
D’une durée de trois jours, la rencontre portait sur le thème : ‘’Pharmacie hospitalière : Etat des lieux et perspectives’’.
Selon lui, le pharmacien ‘’ne peut pas se permettre de tout faire, puisqu’il appartient à une corporation qui est assujettie à un système de réglementation et à une conduite, selon laquelle, il se doit surtout de se conformer’’.
‘’L’Ordre des pharmaciens est là pour veiller au respect du devoir professionnel, mais également de se rendre compte de l’assiduité du pharmacien par rapport à l’éthique professionnelle. Nous sommes là pour la santé publique, mais nous n’avons pas le pouvoir de faire ce que nous voulons. Toutes nos actions et interventions sont limitées et encadrées par rapport à un esprit des textes et à une conduite’’, a-t-il fait savoir.
‘’Dans toute politique de santé, il va falloir être en phase avec cela pour pouvoir garantir des médicaments de qualité en toute sécurité et pour pouvoir prendre convenablement les besoins de santé de nos populations’’, a-t-il indiqué.
A ce propos, a-t-il ajouté ‘’tant que cela n’est pas compris, la gestion du médicament posera problème’’.
Dr Amath Niang pense aussi qu’il faut ’’mettre le médicament à la place qu’il faut et de le laisser entre les mains des spécialistes qui savent comment les gérer, quels sont les enjeux et quelle est la spécificité du médicament’’.
‘’Je ne peux pas comprendre, dans un pays de droit, que des gens puissent se livrer à une activité non autorisée. (…). Du fait qu’il y a maintenant des peines qui sont corsées, on a tendance maintenant à s’orienter vers le secteur du médicament où nous n’avons pas encore un dispositif juridique capable de sanctionner, de manière coercitive, les trafiquants’’, a-t-il souligné.
Dr Niang a toutefois, signalé que ‘’la révision des textes réglementant le secteur de la pharmacie est terminée et qu’une fois, adoptés par la nouvelle Assemblée nationale, ce secteur sera contrôlé, sécurisé et mieux assaini pour permettre au pharmacien d’être au cœur de cette politique de gestion du médicament’’.
