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Le Président Joseph Kabila salue la maturité politique de la population congolaise


  1 Décembre      124        Médias (2827), Politique (25356),

 

Kinshasa, 1er décembre 2018 (ACP).- Le Président de République Joseph Kabila Kabange a salué le bon déroulement du processus électoral en cours et la maturité politique de la population congolaise,  dans une interview accordée le week-end au quotidien belge Le Soir.

« Nous sommes dans la dernière ligne droite avant les élections, nous avons eu l’enrôlement des électeurs, puis le dépôt des candidatures, et à 90 %, tout s’est passé normalement. La campagne a commencé dans le calme et cette absence d’incidents traduit aussi la maturité politique de la population », a déclaré le Chef de l’Etat, avant d’ajouter qu’il « reste le défi de la sécurisation le jour même du vote ».

Répondant à une question sur la volonté de la RDC d’organiser seule les élections, le Président de la République a déclaré : « Nous ne sommes pas des mendiants. Si nous avons pris l’option d’organiser les élections nous-mêmes, ce qui nous coûte cher, c’est une question d’indépendance, de souveraineté… ».

40.000 observateurs nationaux pour les élections du 23 décembre 2018

Parlant d’observateurs internationaux dont l’absence pourrait poser problème, le Président Joseph Kabila, tout en confirmant qu’il n’y aura pas d’observateurs envoyés par l’Union Européenne ou les Etats-Unis,  a indiqué qu’« il y aura plus de 40.000 observateurs nationaux qui ont déjà été formés dans ce but, et aussi les témoins des partis politiques. En plus, il y aura des observateurs de la région, de la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe(SADC), de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que de l’Organisation internationale de la Francophonie ».

Les trois étapes de la Présidence de Joseph Kabila à la tête de la RDC

Le Président de la République a, dans sa réponse à une question sur son bilan,  divisé la période qu’il a passée à la tête de la République Démocratique du Congo en trois étapes.  « De 2001 à 2006, la priorité des priorités était la stabilisation du pays, sa pacification et l’organisation des élections libres. C’était la promesse, le défi… Nous avions réussi à stabiliser la situation politique et sécuritaire, mais aussi économique.

La deuxième phase, c’est la période qui va de 2006 à 2011. Nous avions pour objectif de stabiliser davantage et d’amorcer la reconstruction et, la plupart des nouvelles infrastructures ont été construites alors. A cette période, nous avons aussi été confrontés à diverses rébellions, dans l’Equateur, au Kivu… De 2012 jusqu’aujourd’hui, nous avons tenté de poursuivre la modernisation, la stabilisation et d’engager des réformes. Des nouvelles lois ont été adoptées concernant l’organisation du territoire, le découpage nous a fait passer de 11 à 26 provinces. Le challenge, c’est aussi d’organiser le troisième cycle des élections ».

A une question sur ce qu’il compte faire une fois redevenu simple citoyen, le Président de la République a fait savoir qu’il « ne  songe pas à aller en vacances aux Bahamas, ni même en Espagne, à Dubaï ou ailleurs.  Je resterai certainement dans mon pays où je vais m’occuper de beaucoup de choses ».

Au sujet de son successeur, Joseph Kabila Kabange a déclaré : « S’il a besoin de mes conseils, je serai toujours là, volontiers. Mon successeur, quel qu’il soit, aura non seulement besoin de l’ancien Président, mais surtout besoin de dignité. Il a besoin de la participation des 80 millions des Congolais au pays et de tous ceux qui sont dans la diaspora, afin d’aller de l’avant dans la reconstruction du Congo ».

Les sanctions de l’Union européenne sont illégales

Interrogé sur les sanctions décrétées par l’Union européenne contre certaines personnalités de la RDC, dont Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du Front commun pour le Congo (FCC) à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018, le Président de la République a répondu que ces sanctions sont tout à fait illégales, injustes, arbitraires, orientées politiquement. Quelques pays d’Europe ne peuvent s’arroger le droit de nous sanctionner ainsi. Dans quel monde vivons-nous, où ceux qui ont la force ou croient l’avoir peuvent s’arroger un tel droit ? Moi, je fais pleinement confiance à tous ceux qui ont été sanctionnés, et surtout les officiers. Je sais qu’ils défendent l’Etat de droit. On me dit que si tout se passe bien lors des élections, les sanctions pourraient être levées. Mais moi, je m’en fous. Pour les élections, tout va très bien se passer, et cela ne dépendra pas des sanctions. Ce seront les meilleures élections que ce pays aura connues depuis 1959. Je crois que nous aurons été du bon côté de l’histoire. Le Congo ne sera jamais à genoux, il sera toujours debout ».

«Il y a des gens qui, en Belgique, croient que le Congo est encore une colonie»

A propos des relations avec la Belgique,  le Chef de l’Etat soutient que « le problème avec les Belges, c’est ce que j’appelle l’état d’esprit. Il y a des gens qui, en Belgique, croient que le Congo est encore une colonie, que les Belges doivent toujours avoir de l’ascendant sur les Congolais. Cela fonctionnait peut-être avec nos pères – qui ne sont plus là – mais avec nous, les enfants de ceux qui ont combattu le colonialisme dans ce pays, c’est inadmissible, cela ne marche pas.

Le peuple congolais n’acceptera jamais. Certes, les Belges peuvent recruter dix, vingt Congolais pour qu’ils soient leurs pions, mais ils n’auront pas le soutien des autres. Vous me donnez l’occasion de le dire : ce qui ne va pas avec les Belges, c’est ce que j’appelle une certaine animosité vis-à-vis de notre peuple, cette tendance qu’ils ont d’humilier le peuple congolais à travers ses dirigeants. Et cela, nous ne l’accepterons plus jamais. Qu’est-ce qui nous divise avec la Belgique ? Je considère que nous sommes des hommes libres, que le Congo est un pays indépendant et que nous n’avons pas de comptes à rendre à un ministre des Affaires étrangères qui se trouve en Belgique ».

ACP/ZNG/Wet/Kji

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