Conakry, 19 juil (AGP)- Les sociétaires de l’Union des Producteurs d’Anacarde de Boké (UPAB) ont organisé, jeudi, 19 juillet 2018, une réunion de concertation avec à la clé, «la sensibilisation des producteurs à la base» par rapport à la valorisation de la noix de cajou, dont le prix du kilo a chuté de sept mille (7.000) à quatre mille (4.000) voire trois mille (3.000) francs guinéens le kilo sur le marché, selon les producteurs.
S’exprimant sur la crise (affaissement du prix du kilo de cajou), le président de l’UPAB, El hadj Bayo Guirassy a plaidé pour la construction de magasins de stockage, d’unités de transformation de la noix de cajou, l’obtention des emballages adéquats, le désenclavement des zones de production d’anacarde, la mise en place des Comités de contrôle des prix sur le marché, pour avoir une plus-value l’année prochaine, le renforcement des capacités des membres de l’UPAB, dont les familles manquent de vivres en cette période de vaches maigres.
Pour surmonter la crise du côté de Boké, le préfet, Aboubacar M’Bopp Camara a insisté sur l’organisation de concertations périodiques entre les membres de la filière cajou. Cette stratégie, espère-t-il, «permettra d’interpeller les autorités compétentes et l’ensemble des membres du gouvernement, sur la nécessité de valoriser le secteur d’anacarde, porteur de ressources pour les populations rurales…».
De l’avis du vice-président de la Fédération Nationale des Producteurs d’Anacarde (FNPA), El hadj Mamadou Saliou Kaltamba, «il s’agit de faire une table rase du passé, tirer les leçons de la mauvaise campagne agricole de 2018 à Boké, pour soulager et encourager les producteurs à la base. Toute chose qui nécessite le concours du gouvernement guinéen pour aider les paysans de grands bassins, à écouler leurs produits vers les destinations souhaitées.
Bref, les résolutions issues de la présente assemblée seront soumises aux autorités compétentes pour examen et analyse dans les jours à venir».