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Le professeur Kayembe Ilunga pour la réduction de la pauvreté par l’écotourisme en RDC


  16 Septembre      50        Environnement/Eaux/Forêts (6477), Tourisme (369),

 

Kinshasa, 16 sept.2022(ACP)- Le Pr Kayembe Ilunga, chercheur à l’Université de Kinshasa(UNIKIN) et rédacteur de la Revue africaine d’environnement et d’agriculture (RAFEA), a déclaré avoir consacré un article intitulé « Réduction de la pauvreté en RDC par l’écotourisme : aperçu comparatif entre le Jardin Botanique de Kisantu et le Domaine de chasse de Bombo-Lumene » dans une récente parution.

Ce chercheur l’a fait savoir jeudi, au cours de la présentation du nouveau numéro de ladite devant la presse à Kinshasa. La production agricole, a-il dit à l’occasion, subit en RDC des pressions provenant de divers acteurs : agents publics, opérateurs économiques, opérateurs politiques.

L’écotourisme selon lui, est une activité pourvoyeuse d’emplois et constitue un facteur d’échange interculturel ainsi qu’un élément d’amélioration de la santé physique et mentale.

Il contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales, a-t-il poursuivi, ajoutant que c’est dans ce cadre qu’une étude a été réalisée au Jardin Botanique de Kisantu dans la province du Kongo central et au Domaine de chasse de Bombo-Lumene dans le plateau de Bateke en RDC.

L’objectif de cette étude, a-t-il soutenu, est d’analyser les impacts socioéconomiques de l’écotourisme dans deux aires protégées de la RDC, il s’agit du Domaine de chasse de Bombo-Lumene et du Jardin Botanique de Kisantu.

Les résultats de l’étude, a affirmé Kayembe Ilunga, ont montré qu’il n’y a pas d’équité dans la redistribution de la richesse créée par les deux aires protégées. « En effet, la rétribution des revenus, des biens et services offerts par les aires protégées n’arrive pas dans l’assiette de cette population.

La mauvaise répartition de revenus issus de la gestion des sites, pousse malheureusement la population à l’exploitation abusive des ressources dans l’environnement des aires protégées, ce qui favorise la perte massive de la biodiversité », a-t-il conclu.

Accaparements des terres agricoles dans les zones urbaines et périurbaines de la RDC

Pour sa part, le Pr Jean de Dieu Minengu de l’UNIKIN et rédacteur en chef de la même revue, a dit avoir examiné dans son éditorial du dernier numéro de la RAFEA, la problématique des accaparements des terres agricoles dans les zones urbaines et périurbaines de la RDC.

« Depuis le début des années 1990, on assiste à la dépossession des terres agricoles dans les zones urbaines et péri- urbaines de la RDC. », a fait remarquer ce Pr.

L’expansion urbaine, l’absence de plans d’urbanisme actualisés et l’impunité ont aggravé l’insécurité foncière dans les zones de production agricole, a-t-il noté, soulignant que dans la ville de Kinshasa tout comme dans d’autres villes de la RDC, les statistiques fiables sur la superficie des terres consacrées à la production agricole font défaut. Aussi, il est difficile de trouver des statistiques sur le nombre de producteurs, de sites de production agricole, a –t-il relevé.

Evolution de l’encadrement agricole et de l’organisation rurale

Un autre chercheur, Grégoire Ngalamulume Tshiebue a rédigé à la RAFEA, un article sur l’« Analyse historico-systémique de l’évolution de l’encadrement agricole et de l’organisation rurale : du paysannat indigène au mouvement paysan en République Démocratique du Congo (Synthèse bibliographique)».

Il a indiqué que l’histoire de l’encadrement agricole et rural en RDC est longue, trouble et assez riche en enseignements. Elle part formellement de 1885 avec l’instauration de l’État Indépendant du Congo (EIC).

Dans la mise en œuvre du mode de production capitaliste introduit au pays au cours de la période coloniale, la politique de paysannat a été introduite avec des objectifs à la fois agronomiques, économiques et sociaux, a-t-il souligné , poursuivant qu’après l’accession du pays à l’indépendance en 1960, le secteur agricole et rural a connu diverses difficultés à cause de plusieurs facteurs à la fois internes et externes.

Revisiter l’organisation agricole et rurale

L’auteur Grégoire Ngalamulume de son côté, propose de revisiter de manière historique et systémique, l’évolution complexe de l’encadrement agricole et de l’organisation rurale en RDC, en identifiant les divers acteurs de cette évolution, en analysant les multiples interactions entre acteurs et contextes, les différents effets et enjeux sur la dynamique du développement rural endogène de même que leurs causes multiples.

Sa recherche se fonde essentiellement sur la revue de la littérature existante, l’observation des faits à l’échelle nationale et les diverses analyses en rapport avec l’accompagnement des organisations non gouvernementales en RDC.

La politique de paysannat a été mise en œuvre avec un certain succès, contribuant à la prospérité du secteur agricole et du pays, note-t-il.

Après l’indépendance, le pouvoir politique a tenté de contrôler et d’assurer un encadrement étatique de la masse paysanne, de sa production ainsi que sa commercialisation, sans y mettre suffisamment de moyens, contribuant ainsi à la décadence du secteur agricole et à la dégradation croissante des conditions de vie et de travail pour la paysannerie et le milieu rural.

Face à ce qui est considéré comme un « espace social vide » à cause de l’absence de l’Etat et de ses interventions, a précisé le chercheur Grégoire Ngalamulume Tshiebue , le mouvement paysan essaie de prendre la relève avec toutefois des résultats différenciés et des défis immenses.

Il a conclu que la crise agraire que connaît la RDC n’est pas que circonstancielle, elle puise plutôt sa substance dans la longue trajectoire historique.
Des approches d’intervention conciliant efficacité et durabilité, a-t-il relevé , sont utiles en vue du renforcement des capacités d’analyse, de réflexion, de décision et d’action des ruraux paysans en vue de revivre l’âge d’or de la paysannerie congolaise.

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