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Le projet RECOSOC de l’Union Européenne finance pour près de 4 milliards de francs CFA l’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la cohésion sociale des populations dans les régions de Diffa et d’Agadez


  8 Février      79        Economie (20972),

 

Diffa, 08 Fév (ANP) – Le projet de Renforcement de la Résilience et de la Cohésion Sociale dans les zones frontalières du Niger et du Tchad (RECOSOC) a financé plusieurs activités entrant dans le cadre de l’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la cohésion sociale des populations dans les départements de N’Gourti et de Bosso (Diffa).

Financé par l’Union Européenne (UE), ce projet est exécuté par le consortium d’ONGs composé d’Oxfam, Care International, HED TAMAT, HELP-TCHAD, ARDEK (Tchad) et International Alert pour un montant global de 12.734.094 € (environ 8,4 milliards F CFA) dont 6.875.078 € (environ 4,5 milliards F CFA) pour le Tchad et 5.859.016 € (environ 4.000.000.000FCFA) pour le Niger, reparti entre dans la région de Diffa et celle d’Agadez pour une durée de 4 ans.

Le projet a pour but d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la cohésion sociale dans les régions les plus fragiles du Niger. Plus spécifiquement, le projet vise comme résultats à favoriser l’accès des ménages très vulnérables à un système de protection sociale à travers des activités de distribution de cash et de matériel/intrants pour le développement des moyens d’existence ; à améliorer l´accès aux services sociaux de base des ménages vulnérables à travers des activités de entre autres de sensibilisation sur les pratiques familiales essentielles, dépistage de la malnutrition des enfants et référencement aux structures de prise en charge en cas de besoin, appui aux dispositifs de surveillance de la vulnérabilité déjà en place, la mise en place de boutiques de droit pour la sensibilisation sur les violences basées sur le genre (VBG).

Il vise aussi à Protéger et promouvoir les moyens d’existence des ménages vulnérables via un paquet multisectoriel complet à travers un appui aux femmes et jeunes pour le développement d’AGR, un appui à la création/soutien des groupes d’épargne-crédit, un appui à la production agrosylvopastorale, halieutique et l’artisanat.. ; mais également Renforcer la cohésion sociale à travers des formations sur la prévention et gestion de conflits au profit des différentes parties prenantes, la construction des infrastructures tels que le puit de la paix, des formations de journalistes sur la sensibilité aux conflits et production et diffusion d’émissions radiophoniques et des messages de paix.

Durant trois jours, une mission a effectué une série de visites sur les activités réalisées par le projet dans les villages de la région de Diffa, plus précisément dans la commune de Ngourti à Mitimé et Kargawar et dans la commune de Bosso à Bosso ville.

Témoignant lors du passage de la mission, le chef de village de Kargawar, M. Sallah Hamed Chougi, a déclaré : « avant, quand d’avoir ce puits, nous faisions 5 voire 6 km pour chercher de l’eau ; ce qui prenait toute la journée pour un aller-retour. De plus nos enfants ont dû quitter le village pour pouvoir abreuver les animaux dans d’autres villages. Nous étions dans une situation de tristesse et il n’y avait pas d’entraide entre nous. Mais aujourd’hui, avec la construction du puit de la paix par le RECOSOC, nos familles ont le sourire et nos enfants sont revenus à nos côtés. Maintenant ce sont les voisins des villages voisins qui viennent s’approvisionner chez nous. ».Ne pouvant contenir sa joie et tout en remerciant le RECOSOC, M. Sallah Hamed Chougi a rassuré la mission sur le fait que « nous allons prendre soin de ce joyau que le projet a mis à notre disposition ».

Quant au chef du groupement de Mitimé, M. Kedilla Eli Haggar a informé qu’avant, « la population de Mitimé ne pratiquait pas certaines activités, mais avec l’installation du marché et l’appui du RECOSOC, aujourd’hui la communauté entreprend des petits commerces comme activités génératrices de revenu ».

Le département de Bosso a également bénéficié des mêmes activités que Ngourti.

Selon M. Abdou Lawan, un déplacé qui a bénéficié de l’aide du projet après avoir quitté son village de Manori (Nigeria) à cause de l’insécurité, en abandonnant tout ce qu’il possède pour se retrouver à Bosso où il a été accueilli par la population, « Je fus heureux quand j’ai su que j’ai été sélectionné parmi les bénéficiaires du projet RECOSOC. J’ai bénéficié de : cinq fois le cash inconditionnel de 32500 FCFA par tranche; soit un montant total de 162 500 FCFA ; du cash for work et un kit caprin (deux chèvres et un bouc). Alhamdoulillah, mes deux chèvres ont mis bas : une a mis bas deux petits et l’autre un. J’ai à présent six caprins dont trois chèvres et trois boucs. Avec l’argent du cash, j’ai acheté des vivres et cinq autres caprins afin de faire l’embauche et les vendre. Avec cette vente après un cycle d’embauche, j’ai acheté des vivres et racheté d’autres caprins pour reprendre le processus.

L’argent du cash m’a aussi permis d’ouvrir une petite boutique de vente de carte de recharge et de puce Airtel, Zamani et Sahelcom. J’achète 50 000FCFA de cartes de recharge et la compagnie m’en donne celles d’une valeur de 100 000FCFA à crédit. Lorsque je vends tout mon stock, je rembourse les 50 000FCFA et le processus reprends. Pour les puces, c’est le même processus, je prends une valeur de 20 000 FCFA et la compagnie me donne des puces d’un montant de 40 000 FCFA. Par mois, j’ai un bénéfice de 35 000 FCFA et avec cet argent j’achète des vivres.

La vie n’est pas facile quand on n’est pas chez soi, mais l’important c’est que je peux à présent prendre soin de ma famille grâce à l’aide du PROJET RECOSOC. »

Notons que ces deux départements ont été les plus touchés par l’insécurité qui sévit dans cette région de l’extrême sud-est du Niger, du fait notamment des agissements des groupes armés non étatique (GANEs).

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