Kpalimé, 24 sept. (ATOP) – Le rapport de l’étude sur les pratiques de recrutement d’étrangers pour le marché local et de Togolais pour le marché international a été validé par les différentes parties prenantes au cours d’un atelier les 23 et 24 septembre à Kpalimé.
Initiée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en partenariat avec l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE), cette rencontre a reçu l’appui technique et financier du gouvernement américain, dans le cadre du Programme pluriannuel sur la gestion des migrations en Afrique.
L’objectif de l’atelier est de partager les résultats provisoires de l’étude avec les différentes parties prenantes et de recueillir leurs amendements en vue de l’amélioration du rapport.
Les grandes articulations de ce rapport, un document de 97 pages, sont le cadre général de l’étude ; le profil migratoire du pays ; la pratique de recrutement international ; la gestion de la migration de la main d’œuvre ; les cadres nationaux, internationaux, régionaux et bilatéraux relatifs à la migration de la main d’œuvre ; les principaux obstacles au recrutement éthique de la main d’œuvre et de protection des travailleurs migrants. Ce rapport comporte également des recommandations, une liste des personnes ressources, celle des représentations diplomatiques à l’extérieur, ainsi que quelques récits de vie de migrants, des candidats à la migration et de migrations irrégulières.
Cette étude a permis de réaliser une analyse situationnelle des pratiques de recrutement international au Togo à l’aune des textes juridiques nationaux et internationaux en matière du droit de travail et des droits humains. Les résultats de cette étude permettront de disposer des données nécessaires pour mieux orienter et canaliser les actions du projet et planifier celles de renforcement des capacités des acteurs concernés par la migration professionnelle au Togo notamment, les administrations publiques, le secteur privé, les syndicats de travailleurs, les ONG et les OSC.
Le directeur général de l’Agence Nationale pour l’Emploi, Comlan Edmond Amoussou a indiqué que cette étude s’inscrit dans la perspective de promouvoir la migration professionnelle de façon régulière et ordonnée. Il a ajouté que l’ANPE dans sa mission de promotion de l’emploi au plan national et international, s’investit depuis près de trois ans dans les questions liées à la migration professionnelle. Aussi, a-t-il trouvé, pertinent la réalisation de cette étude.
Le chargé de Bureau de l’OIM au Togo, Etienne Banga a souligné que la régulation et la surveillance des pratiques de recrutement constitue une question centrale pour la réussite de tout projet de mobilité professionnelle. « Il est de notoriété que tout recrutement local ou international doit s’effectuer dans des conditions qui respectent et protègent les droits de l’Homme, y compris ceux exprimés dans les normes internationales du travail », a expliqué M. Banga. Il a précisé que les données existantes tendent à indiquer que la plupart des recrutements internationaux se font de manière non éthique, mettant en danger aussi bien les travailleurs migrants que les employeurs. M. Banga a invité les participants à orienter leurs énergies vers la consolidation des résultats et recommandations qui doivent servir de levain aux efforts actuels et futurs afin d’assurer une meilleure réussite au projet.
Le programme pluriannuel sur la gestion des migrations a pour objectif de promouvoir la migration professionnelle à travers des pratiques de recrutement responsables tout en améliorant la protection des travailleurs migrants et en réduisant simultanément les cas de traite et d’exploitation des êtres humains, notamment le travail forcé et l’exploitation sexuelle vers les différentes destinations.