Abidjan, 22 mars 2023 (AIP)- Le rapport juridique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les forêts ivoiriennes, lancé depuis juillet 2022, à l’initiative du gouvernement ivoirien, est en cours de validation.
Ce document juridique, qui s’inscrit dans le cadre du projet « Transformation globale des forêts pour les peuples et le climat : focus sur l’Afrique de l’Ouest’’, a été l’objet d’un atelier national de validation, mardi 21 mars 2023 à Abidjan-Cocody.
Le Représentant résident de la FAO pour la Côte d’Ivoire, Attaher Maiga, a relevé que ce rapport se concentre sur les principaux moteurs de la déforestation et de la dégradation des terres en tenant compte d’une approche communautaire couplée à une prise en compte du genre et en centrant l’analyse des lacunes juridiques transfrontières liées aux forêts affectant plus d’un pays de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Il a assuré de la disponibilité de l’agence onusienne à toujours accompagner les efforts de mobilisation des ressources financières et techniques nécessaires pour une mise en œuvre efficace de la stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts, la stratégie de référence pour réaliser l’ambition et l’engagement du pays de reconstituer sa forêt à hauteur de 20% du territoire national d’ici à 2030.
Au nom du ministre des Eaux et Forêts, le Directeur de cabinet, le Conservateur Général Zouzou Epse Mailly Elvire Joelle, a précisé que l’analyse juridique porte sur un ensemble de textes juridiques constitués de conventions et de traités internationaux et régionaux, ainsi que de législations forestières.
Cette analyse juridique devrait permettre d’identifier à l’échelle nationale comme transfrontalière, des lacunes, des contraintes, des opportunités et des défis auxquels fait face le secteur forestier.
«Les recommandations de l’étude permettront de soutenir les réformes éventuelles et la mise en œuvre des dispositions juridiques nécessaires à la protection des forêts aux niveaux local, national et sous-régional», a-t-elle indiqué, remerciant la FAO pour son engagement dans la reconstitution du couvert forestier ivoirien.
La validation de ce rapport juridique coïncide avec la Journée mondiale des forêts célébrée le 21 mars de chaque année.
De 16 millions d’ha de forêts en 1900, les superficies de forêts résiduelles de la Côte d’Ivoire ne représentent que 2,97 millions d’ha en 2021, soit moins de 10% du territoire national.
Pour y pallier, l’Etat ivoirien a opté pour une politique forestière dont la stratégie de mise en œuvre vise à porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national d’ici l’horizon 2030.