Addis-Abeba, 25/04/2024 (MAP) – Le service de la dette en Afrique a atteint un niveau record en raison des chocs extérieurs, représentant en 2023 47,5 % des recettes publiques en Afrique subsaharienne, a relevé la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, devant le 10eme Forum régional africain pour le développement durable (ARFSD-10) qui se déroule du 23 au 25 avril à Addis-Abeba.
« Le service de la dette en Afrique atteint un niveau record en raison des chocs extérieurs, ce qui ne laisse que très peu d’espace budgétaire, voire rien, pour investir dans le développement durable. En outre, le service de la dette a représenté l’année dernière le chiffre stupéfiant de 47,5 % des recettes publiques en Afrique subsaharienne. Il s’agit des principales dépenses consacrées aux services essentiels, ainsi qu’aux investissements destinés aux domaines de l’éducation et de la santé pour l’avenir du continent », a-t-elle souligné.
la Vice-Secrétaire générale de l’ONU a précisé qu’au moins 500 milliards de dollars par an sont nécessaires pour accroître le financement abordable à long terme du développement, parallèlement aux réformes structurelles au sein même des institutions et des règles qui constituent l’architecture financière mondiale.
Face à cette situation, la responsable onusienne a affirmé qu’il est urgent d’agir pour accroître les flux de capitaux vers les Pays en développement, en particulier en Afrique, afin de faire de la relance des Objectifs du Développement Durable une réalité.
Organisée du 23 au 25 avril courant sous format hybride conjointement par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU) en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et les organisations du système des Nations Unies, cette dixième session du Forum est placée sous le thème : « Renforcer le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 et éradiquer la pauvreté en période de crises multiples : la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes ».