Casablanca, 17/11/2023 (MAP) – Des conférenciers réunis vendredi dans le cadre des débats au menu de la 1ère édition du Salon international du livre enfant et jeunesse (SILEJ) de Casablanca, ont souligné l’importance de cet événement livresque dans la promotion de l’édition jeunesse en Afrique.
Intervenant lors d’un débat sur le thème »Édition jeunesse en Afrique : partage des expériences », ils ont estimé que ce salon offre l’opportunité pour les maisons d’édition africaines de diffuser leurs livres et faire leur promotion auprès d’un large public, tout en favorisant aussi le partage des expériences et l’échange des bonnes pratiques dans le domaine.
Les conférenciers, des directeurs et des représentants de maisons d’édition africaines, se sont, à ce propos, félicités de la grande affluence des visiteurs dans les stands réservés aux livres africains, expliquant cela par l’intérêt suscité par la production livresque africaine.
Ils ont, sur ce registre, noté que la promotion de l’édition africaine exige, entre autres, une amélioration du contenu ainsi que des prix attractifs, outre une réelle promotion du riche patrimoine livresque africain, soulignant que le livre pour enfants et adolescents est le meilleur moyen de transmettre la culture et la littérature africaines aux lecteurs ciblés.
Relevant, par ailleurs, les défis posés devant la promotion du livre africain, surtout dans les pays subsahariens, ils ont déploré le fait que la diffusion des livres jeunesse reste toujours en deçà des attentes et des espérances, sachant que les jeunes représentent une catégorie importante, voire dominante dans les sociétés africaines.
Face à cette situation, les intervenants ont plaidé pour des politiques publiques en faveur de la promotion des productions locales et aussi soucieuses des spécificités linguistiques et culturelles des pays africains, tout en recommandant aux maisons d’édition jeunesse le recours à la numérisation ainsi que l’amélioration du contenu et du contenant.
Ils ont également mis en avant l’importance d’associer les écoles à cet effort en tissant des partenariats avec les établissements scolaires et ce, en vue d’inciter les enfants et les adolescents à la lecture et ressusciter leur intérêt pour le livre, et aussi à cause du fait que les manuels scolaires ne suffisent pas à eux seuls pour atteindre les objectifs pédagogiques escomptés.
Ce débat sur l’état des lieux de l’édition jeunesse africaine et l’échange des bonnes pratiques et expériences dans le domaine, a été animé par et en présence de professionnels de l’édition représentant, entre autres, le Maroc, le Cameroun, Madagascar, le Burkina Faso, le Mali, le Bénin, le Gabon, le Mozambique, le Sénégal, le Ghana et le Niger