Abidjan, 02 mars 2024 (AIP)- Les acteurs gouvernementaux et la société civile ont montré leur satisfaction, vendredi 1er mars 2024 à Abidjan Cocody lors de l’atelier- bilan, de la mise en œuvre du Projet Auxilium Legalis qui a pour objectif de renforcer l’offre de l’assistance juridique aux populations hautement vulnérables (PHV) au VIH et à la Tuberculose en Côte d’Ivoire.
La direction des droits de l’homme (DDH) du ministère de la Justice et des Droits de l’homme a reconnu les progrès concernant la prise en charge juridique et légale des PHV car ces personnes ont une meilleure connaissance de leurs droits, y compris dans les prisons et connaissaient également les moyens de recours en cas de besoin dans la vie courante.
« En trois ans de déploiement de ce projet, notre inspection a constaté une nette progression avec la formation des acteurs étatiques (juristes, corps habillés), les associations et les membres des associations », a affirmé le Conseiller technique du ministère, Essis Jean Yves.
Les cibles du projet sont les populations clés et/ou PHV, à savoir les femmes et jeunes filles en situation de vulnérabilité, les personnes handicapées, les transgenres, les populations carcérales, les usagers de drogues, les travailleuses du sexes, etc, qui bénéficient également de la prise en charge médicale, psychologique, familiale, etc.
« Ce projet est axé sur les droits humains (DH) en lien avec la santé et les pandémies. Il y a assez de stigmatisation et de discrimination des PHV alors que leur rejet a forcément une incidence sur la population générale. Le taux de sérologie du VIH est de 1,8% dans la population générale, tandis que chez les PHV, le taux est compris entre 10 à 20%. Il nous faut contenir ce taux de contamination et faire en sorte de ne pas bafouer leurs droits dans les circuits de santé. Tout le monde devait participer. Aussi, l’Etat s’y intéresse par soucis d’humanisme, sans rentrer dans le jugement ou la condamnation, d’où l’implication de la DDH », a affirmé la directrice exécutive de Enda Santé, Kadidia Sylla Touré.
Pour le secrétaire général de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO), Patrick Yéo, « la question juridique a fait un progrès car le PHV bénéficient automatiquement d’un avocat lorsqu’il y a un procès ou en encore des services d’un parajuriste pour des assistances juridiques ».
Cette assertion a été soutenue par le secrétaire général adjoint du CONAD-CI (Collectif de 40 ONG de lutte contre la drogue). Pour lui, ce projet a permis de faciliter la mise en œuvre de la loi sur la drogue et de l’injonction thérapeutique.
Le Projet Auxilium Legalis, étendu sur la période de juillet 2021 à juin 2024 dans les ville de Bouaké et d’Abidjan, a pour partenaire de mise en œuvre la DDH. Il travaille également avec 50 associations communautaires de PHV.
L’organisation Environnement et Développement du Tiers-monde (ENDA-TM), fondée en 1972 à Dakar, est une structure internationale à caractère associatif qui intervient dans 12 pays en Afrique. ENDA Santé collabore avec les organisations communautaires de base, les structures gouvernementales et internationales dans la mise en œuvre d’actions de programmes de lutte contre le Sida et le paludisme, de promotion des initiatives de santé.
Chaque 1er mars, est célébrée la Journée internationale « zéro discrimination » instituée par l’ONUSIDA, dans le cadre sur respect des droits des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida