Abidjan, 13 nov 2024 (AIP) –Le rôle des banques multilatérales de développement (BMD) devient de plus en plus nécessaire pour soutenir les initiatives de réduction du méthane à travers le continent africain, selon une étude menée par une société de conseil en développement mondial.
Alors que les émissions de méthane en Afrique continuent d’augmenter et que les financements existants ne permettent pas d’atteindre les objectifs climatiques internationaux, une étude d’AfriCatalyst révèle que les BMD devraient allouer seulement 2,4 % de leurs actifs pour répondre aux 48 milliards de dollars de financement annuel nécessaires à la réduction des émissions de méthane d’ici à 2030.
Les émissions de méthane constituent une menace importante pour la résilience climatique de l’Afrique. Mais, cette résilience n’a reçu qu’approximativement 13,7 milliards de dollars, soit environ 1 % du financement mondial pour le climat en 2021-2022, mentionne l’étude.
En Afrique, les émissions de méthane proviennent essentiellement de l’agriculture (50,6 %), de l’énergie (34,2 %) et des déchets (15,2 %), la plus forte concentration étant observée dans 19 pays responsables de 80 % de ces émissions en Afrique.
Le méthane a un potentiel de réchauffement planétaire 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone et contribue largement au changement climatique, en entraînant des phénomènes météorologiques extrêmes, une mauvaise qualité de l’air et des problèmes de santé tels que les maladies respiratoires, signale-t-on.
Selon le président directeur général (PDG) d’AfriCatalyst, Daouda Sembène, l’un des principaux défis auxquels le continent reste confronté, dans le respect de ses engagements dans le cadre de l’Accord de Paris, est le manque de sensibilisation et de débat sur la réduction du méthane, un principal contributeur aux émissions de gaz à effet de serre.