Songon, 16 sept 2023 (AIP)- Des chercheurs et experts venus de plusieurs pays d’Afrique et d’ Europe ont pris part à la une conférence de clôture du projet interdisciplinaire Sinergia. |
Ce projet, financé par le Fonds National Suisse (FNS), met l’accent sur les contributions africaines à la santé. |
Cette conférence, qui s’est tenue du mercredi 13 au jeudi 14 septembre 2023 au Centre Suisse de Recherches Scientifiques (CSRS) en Côte d’Ivoire à Adiopodoumé, a mis en avant l’impact des contributions africaines à la santé globale. Elle a permis de présenter les résultats des recherches effectuées. |
« Le projet interdisciplinaire Sinergia « Contributions africaines à la santé globale », a remis en question des modèles unidirectionnels et leurs hypothèses sous-jacentes. Les investigateurs du projet ont exploré les questions de circulation et de non-circulation des connaissances liées à la santé dans divers domaines de la santé publique, de l’urbanisme et de l’histoire », a indiqué Prof. Jérôme Chenal, co-investigateur du projet et directeur du centre Excellence in Africa, basé à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. |
Ces chercheurs et experts, venus d’Afrique et d’Europe, ont consacré leurs efforts à l’étude d’une vaste gamme de sujets, allant des maladies infectieuses aux systèmes de santé, en passant par les innovations médicales et la participation communautaire. Grâce à leur dévouement et à leur engagement, ils ont réalisé des avancées significatives dans la contribution des savoirs africains, souvent releguésreléguées au second plan, à la résolution des problèmes de santé urgents auxquels sont confrontés non seulement l’Afrique, mais aussi la communauté mondiale. |
« Mes travaux ont porté sur l’impact des stratégies de partage sur les zoonoses dans le cas du Parc National de Taï, en Côte d’Ivoire. Quand on parle de zoonose, on fait référence à des maladies qui se transmettent des animaux à l’homme. Ébola, Covid-19 sont des exemples de zoonoses. À Taï, nous avons détecté un type d’Ébola dénommé Ébola-Taï. La particularité de cet Ébola, c’est le fait qu’il ne soit pas virulent », a souligné la doctorante à l’Université Alassane Ouattara, Mme Kondo Akoko Sita, par ailleurs chercheure associée au CSRS et boursière du programme Afrique One. |
Poursuivant, elle a expliqué que ces travaux ont mis en avant la corrélation entre les chercheurs, les communautés, les praticiens de la médecine moderne, et même les acteurs de la santé animale, environnementale. « Nous avons pu dégager des stratégies dans le partage d’informations. Notamment trois stratégies : les stratégies guidées, les stratégies planifiées, et le retour sous forme d’atelier dans les communautés », a ajouté la chercheure associée au CSRS. |
Les contributions apportées par l’Afrique et les chaque participants ont été inestimables pour faire progresser la compréhension des défis mondiaux en matière de santé et trouver des solutions innovantes. Les connaissances générées par ce projet façonneront sans aucun doute les futures recherches et décisions politiques, ouvrant la voie à un monde plus sain et plus équitable, selon le directeur général du CSRS, le Prof Inza Koné. |
Il a exprimé par ailleurs sa gratitude au Fonds national suisse (FNS) pour son généreux soutien et sa confiance dans le potentiel de ce projet. |
« Leur engagement en faveur des collaborations internationales et de la promotion de l’excellence scientifique a contribué à faire de cette conférence et du projet FNS Sinergia, un succès retentissant », a ajouté Prof Koné. |
Pour sa part, la coordonnatrice du programme panafricain de recherches scientifiques et de renforcement de capacités sur l’approche « une seule santé » dénommé Afrique One, Dr Kathrin Heitz- Tokpa, a expliqué qu’ à travers cette conférence de clôture, le projet cherche à débattre et à affiner ses résultats de recherche, à stimuler et élargir les discussions en cours sur le rôle de l’Afrique dans la production de connaissances liées à la santé, la politique de santé publique et l’innovation médicale. |