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Les cyanotoxines à l’origine de la mort en 2020 de centaines d’éléphants au Botswana


  11 Décembre      5        Environnement/Eaux/Forêts (7412),

 

Gaborone, 11/12/2024 (MAP) – Les cyanotoxines produites par les cyanobactéries, ou algues bleu-vert, seraient à l’origine de la mort de centaines d’éléphants en 2020 au Botswana, ont révélé mercredi des scientifiques.

Dans une nouvelle étude, des chercheurs de l’Institut de recherches d’Okavango et du King’s College de Londres affirment que le changement climatique est la cause de la mort tragique de 350 éléphants. Sur le terrain, les défenseurs de l’environnement locaux ont découvert en 2020 une scène étrange : des points d’eau jonchés de ce qui semblait être 350 statues d’éléphants accroupis, leurs défenses intactes.

En examinant les données satellitaires et les évaluations éco-hydrologiques de plus de 3 000 points d’eau dans la région, les scientifiques ont découvert une tendance surprenante : d’une des années les plus sèches depuis des décennies, 2019, le temps est passé à une année 2020 inhabituellement humide, ce qui a créé des conditions parfaites pour la prolifération des cyanobactéries.

Les cyanobactéries, expliquent-ils, prospèrent dans les eaux stagnantes riches en nutriments à des températures plus chaudes et peuvent produire des cyanotoxines nocives pour les animaux, y compris les humains. L’étude a révélé qu’en 2020, les points d’eau du Botswana ont enregistré des niveaux sans précédent de biomasse de phytoplancton, dépassant de loin les moyennes des années précédentes.

Ces proliférations toxiques ont été alimentées par un afflux soudain de précipitations qui aurait perturbé les sédiments dans les lits de rivières asséchés, libérant des nutriments, relèvent-ils, notant que les éléphants boivent jusqu’à 200 litres d’eau par jour et sont devenus les principales victimes de ces eaux toxiques.

Les chercheurs estiment que les animaux ont bu dans plusieurs bassins contaminés avant de succomber aux toxines, arguant que les carcasses étaient regroupées autour de 20 points d’eau qui ont présenté des proliférations répétées de cyanobactéries. Ces plans d’eau, auparavant trop secs pour abriter la vie, ont été transformés en lieux de reproduction pour les cyanobactéries en raison du changement soudain et radical des conditions météorologiques, expliquent-ils encore.

Si les proliférations de cyanobactéries ne sont pas un phénomène nouveau, leur fréquence et leur gravité croissantes sont étroitement liées au réchauffement climatique, font constater les chercheurs, arguant que la hausse des températures, associée à des précipitations irrégulières, a rendu les écosystèmes comme le delta de l’Okavango plus vulnérables à de tels événements.

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