Johannesburg, 25/04/2024 -(MAP)- Les entreprises sud-africaines implantées dans les marchés africains ont du mal à s’adapter et réussir, malgré une croissance économique robuste réalisée par certains pays subsahariens, ont souligné jeudi des experts.
« La plupart des sociétés sud-africaines qui se sont aventurées dans les régions africaines ont eu du mal à s’adapter au paysage dynamique et ont par la suite réduit leur présence lorsque cela était possible », a déclaré Anthony Modisane, négociateur senior en ventes d’actions chez Absa Corporate and Investment Banking.
Il a précisé que les grands détaillants alimentaires et les prestataires de services financiers ont connu des difficultés sur les marchés en dehors de l’Afrique du Sud, à un moment où ils espéraient répartir les risques liés aux taux d’intérêt locaux élevés, à l’inflation et à la volatilité de la devise sud-africaine, le rand.
« Les détaillants sud-africains se sont aventurés en Afrique et ont tiré de dures leçons qui l’ont amené à réduire leurs activités », a expliqué Modisane, notant que compte tenu des problèmes de change dans certaines régions africaines, il est difficile pour les entreprises de prendre une décision en matière de capital malgré des bilans sains.
Même son de cloche chez les analystes de la Standard Bank, qui ont signalé que les entreprises sud-africaines n’ont généralement pas bien réussi à l’étranger, y compris sur le continent africain.
« Contrairement à l’Afrique du Sud, la plupart des économies subsahariennes devraient connaître une croissance de plus de 3 % par an, certaines même de plus de 5 % par an, ce qui constitue un contexte macroéconomique très attrayant », a-t-il signalé.
Quant aux experts de la société de Gestion des actifs «Cratos», ils ont fait état d’une baisse des performances des entreprises du pays depuis le début de l’année au niveau de la bourse de Johannesburg (JSE).
« Les étrangers vendent régulièrement des actions sud-africaines, comme l’indiquent les données boursières du JSE », a déclaré le gestionnaire de portefeuille au sein du groupe, Roy Topol, notant que cette tendance reflète des inquiétudes plus larges concernant la situation économique dans le pays.