Lomé, 8 mars (ATOP) – Les filles et femmes en situation de handicap de la Fédération togolaise des associations de personnes handicapées (FETAPH) ont été instruites sur les instruments internationaux et nationaux de protection juridique des femmes et surtout celles handicapées au cours d’une rencontre d’échanges marquant la célébration de la journée internationale des droits de la femme, le vendredi 8 mars à Lomé.
La rencontre, initiée par la FETAPH, a permis aux participantes d’être éclairée sur les thèmes international « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme » et national « Investir en faveur des femmes, renforcer l’inclusion financière et la représentation des femmes à la vie politique te publique ».
L’objectif des échanges est de renforcer et d’améliorer les connaissances des femmes handicapées sur leurs droits en vue d’une meilleure protection. Il s’agit aussi de les encourager à lutter contre toutes les formes de discriminations à leur endroit.
La formatrice, Mme Aguey-Wognon Ginette, membre de l’Association Groupe d’action et de réflexion, femme démocratie et développement (GF2D) a, après avoir fait l’historique de la journée du 8 mars, précisé qu’elle vise avant tout à dénoncer les discriminations, les inégalités et les violences sous toutes ses formes. C’est un moment propice, a-t-elle poursuivi, pour mener des réflexions et rechercher des solutions permettant d’améliorer la protection des femmes.
« Cette journée devrait être pour nous, chaque année des occasions de réfléchir sur ce que nous avons fait depuis le 8 mars dernier jusqu’à ce 8 mars encore. Nous devons nous poser des questions sur ce que nous avions fait en matière de protection des droits des femmes, des droits de la femme à la santé, à l’éducation, et surtout identifier des problèmes spécifiques des femmes handicapées afin de chercher à les solutionner », a indiqué Mme Aguey-Wognon.
La représentante du président de la FETAPH, Mme Alipui Enyonam et la coordonnatrice du volet genre et protection de l’enfant au sein de cette fédération, Mme Allokpénou Clémence Lamatou, ont signifié que ces échanges ont pour but de les amener à se familiariser avec les instruments de protection des droits des femmes et de les éclairer sur les opportunités qui s’offrent à elles pour la défense de leurs droits.
Mme Allokpénou a estimé que cette journée « ne doit pas être pour les femmes une occasion de se procurer des pagnes du 8 mars seulement, mais aussi, c’est important pour elles, et surtout pour les femmes handicapées de comprendre cette journée qui permet de réfléchir sur la jouissance de leurs droits et de savoir comment agir par rapport aux difficultés en termes de marginalisation, de ségrégation et d’exclusion ».
Mme Agbokou Akouvi Agnès, membre de l’Association pour la promotion des femmes handicapées au Togo (APROFEHTO) basé à Agbélouvé (Zio) a relevé des difficultés liées à leur situation. Ces difficultés sont relatives, entre autres, aux rampes au niveau des lieux publics comme dans les écoles pour leur permettre également d’aller voter lors des élections. Les doléances ont trait à l’amélioration des escaliers pour leur faciliter le déplacement et à l’accès facile des lits d’accouchements dans les hôpitaux.
« Au niveau du choix du conjoint ou conjointe, on ne nous considère pas, nous sommes trop marginalisées. Si quelqu’un veut t’épouser, la famille refuse même s’il y a l’amour, on fait tout possible pour vous séparer. Tu entends des propos du genre quand tu te promène là, c’est la chose là que tu as trouvé pour épouser ? On ne veut pas », a-t-elle dénoncé.