Casablanca, 26/09/2018 (MAP), Les pays africains sont appelés à adopter un plan commun en matière de gestion de la migration de la main d’œuvre, en mesure de réponde aux besoins des différents acteurs concernés, a affirmé, mercredi à Casablanca, le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Yatim.
S’exprimant lors d’un atelier sur le développement du plan de formation et de renforcement des capacités des institutions du marché du travail en gestion de la migration de la main d’œuvre, M. Yatim a souligné la nécessite d’énumérer les obstacles et les insuffisances au niveau de l’expertise, des connaissances et du mode de fonctionnement, en ayant à l’esprit les recommandations et les fondements des programmes communs établis à ce niveau.
Si la recherche de l’uniformisation au niveau des positions des pays africains dans le domaine des normes générales de la migration et des politiques communes dans ce domaine demeure »une nécessité impérieuse », la coopération Sud-Sud demeure l’aspect le plus important et le plus pressant, dans la mesure où elle est appelée à jouer un rôle stratégique en vue de promouvoir l’intégration régionale, la stabilité politique, la prospérité économique et sociale des pays du continent, et stimuler la croissance économique permettant de surmonter la pauvreté et l’exclusion sociale et contribuer au maintien de la paix et de la sécurité aux niveaux régional et mondial, a-t-il ajouté.
Il a, dans ce sens, rappelé que l »élaboration du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières est censé offrir à tous les pays concernés une opportunité historique d’établir une gouvernance commune des migrations axée sur de nouveaux fondements et concepts, qui en feront une source d’investissement en capital humain, de développement économique et de création de richesses, et non une source de menaces sécuritaires, et de troubles sociaux et économique aux pays d’accueil.
Il a, à cette occasion, annoncé que le Maroc accueillera une rencontre internationale sur les migrations les 10 et 11 décembre prochain pour adopter un cadre onusien unifié régissant la gouvernance des migrations à travers un certain nombre de principes, d’engagements et d’accords communs dans lesquels les droits, les besoins et contributions des migrants sont essentiels.
En dépit des réalisations accomplies aux niveaux juridique et institutionnel, se rapportant à la promotion de la situation des migrants et de leur intégration dans la société, à la garantie de leurs droits, les défis et les contraintes persistent encore, d’où la nécessité de promouvoir la coopération internationale au niveau des politiques migratoires entre les pays d’origine, de transit et de destination, de mobiliser davantage d’expertise et d’appui au niveau des organisations internationales concernées, de promouvoir le dialogue international en vue d’élaborer une stratégie solidaire en matière de migration transafricaine pour le travail et échanger l’expertises et des informations nationaux dans le domaine migratoire, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, la représentante de l’Union africaine (UA), Wahida Ayari, a indiqué que la société civile joue un rôle pionnier dans l’élaboration d’un plan commun pour renforcer les capacités des institutions chargé de l’emploi.
La représentante de l’Organisation Internationale de Migrations (OIM) au Maroc, Ana Fonseca, a estimé, pour sa part, que cette rencontre constitue une opportunité pour uniformiser les visions, partager les expériences et prospecter l’avenir, en vue de tracer un plan susceptible d’habiliter toutes les institutions et instances des pays concernés et tous les acteurs économiques et sociaux impliqués dans la migration, en matière d’insertion des migrants dans le tissu économique et social de manière à préserver leurs droits et à garantir leur dignité.
Pour sa part, Samia Kazi Adul, représentante de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a estimé nécessaire de changer les approches traditionnelles concernant le dossier de l’immigration en adoptant »des stratégies pragmatiques », qui facilitent l’intégration dans les pays d’accueil.
Initié par le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle et l’UA cet atelier de trois jours vise notamment à convenir du contenu d’un plan de formation et de renforcement des capacités des institutions du marché du travail et autres acteurs clés sur la gestion de la migration de la main d’œuvre. Il s’agira d’identifier les modules et éléments de modules de gestion de la migration du travail.