Abidjan, 22 mai 2024 (AIP)-Un atelier d’information réunit à Abidjan, les plateformes membres de l’Association des producteurs de coton africains (AProCA) du mardi 21 au vendredi 24 mai 2024 en vue de leur permettre de maîtriser la négociation d’un meilleur prix de cession des intrants agricoles ainsi qu’un meilleur prix d’achat du kilogramme de coton graine.
Cette rencontre permettra également aux producteurs de disposer des informations claires et précises sur la sécurisation des revenus par le truchement d’assurance agricole.
Selon le président de l’AProCA, Kouroufei Koussouwè, il s’agira durant les quatre jours de capitaliser et diffuser dans les pays membres les meilleures approches de négociation et de plaidoyer en matière de fixation des prix de cession des intrants et d’achat du coton graine et d’échanger sur les modèles d’assurance agricole qui existent au niveau de certains membres notamment la Côte d’Ivoire, le Sénégal.
« Cet atelier sera aussi le lieu de lancer un cri de cœur aux États africains afin de continuer à subventionner les intrants pour les producteurs pour produire un coton en quantité et en qualité comme l’exige les marchés mondiaux », a-t-il souhaité.
Ouvrant les travaux au nom du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions vivrières, le directeur des Organisations professionnelles agricoles, Kouassi Kouakou André, a insisté sur trois facteurs auxquels sont confrontés aujourd’hui les filières cotonnières à savoir le rendement, la quantité et la qualité.
Il a appelé les producteurs à mener et gagner d’abord en interne, dans les filières nationales respectives le combat en terme organisationnel, se réjouissant de ce que l’AProCA se soit appropriée les valeurs d’une organisation viable, unies, emprunte de valeurs de solidarité et d’engagement.
Sur le plan de la production, il a exhorté l’organisation à satisfaire l’exigence de la qualité par l’adoption de meilleures pratiques de gestion de la culture du coton, une façon plus rentable et saine de cultiver l’or blanc afin de diminuer les impacts environnementaux, tout en améliorant les bénéfices économiques et sociaux pour eux-mêmes et pour l’ensemble des producteurs agricoles.
Au nom du ministre d’Etat, M. Kouakou a réitéré l’accompagnement des Etats à la filière précisant qu’en Côte d’Ivoire son département met tout en œuvre pour que la recherche relève ce défi et propose de nouvelles approches basées sur l’innovation, pour des variétés toujours plus productives et mieux adaptées aux évolutions climatiques.
L’AProCA assure la représentation des producteurs de coton de 15 pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre et Australe, notamment le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Mali, le Sénégal, le Tchad, le Togo, le Benin, la Centrafrique, la Gambie, la Guinée Bissau, le Ghana, l’Ouganda et la Zambie.