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L’ETAT GARANTIT AUX ENFANTS UN SYSTÈME DE PROTECTION JUDICIAIRE ET SOCIALE (MINISTRE)


  16 Juin      38        Justice (1655),

 

Dakar, 16 juin (APS) – L’Etat du Sénégal garantit aux enfants un système de protection judiciaire et sociale de proximité, a assuré mardi, le ministre de la Justice.

« La protection des enfants à travers un système de protection judiciaire et sociale de proximité est et demeure pour le gouvernement, un impératif catégorique, à la mesure des enjeux du moment », a notamment dit le Garde des Sceaux.

Le ministre en a donné l’assurance dans son message aux enfants à l’occasion de la Journée de l’Enfant africain dont le thème de cette édition 2020 est « Accès à un système de justice adapté aux Enfants ».

Dans son message dont l’APS a obtenu copie, Me Malick Sall a souligné que « la commémoration de la Journée de l’Enfant africain offre à l’Union africaine et l’ensemble des Etats membres l’opportunité de réaffirmer leur engagement en faveur de la protection des enfants ».

Il a ajouté qu’au-delà de la commémoration, « cette Journée doit servir de prétexte pour évaluer les efforts consentis pour garantir l’effectivité des droits reconnus aux enfants ».

A cause de la pandémie de Covid-19, les enfants des quatorze (14) régions du Sénégal n’ont pas pu se retrouver pour célébrer ensemble cette journée en présence des autorités.

En lieu et place, le Garde des Sceaux a rendu public un message dans lequel il a rappelé que le président de la République, « premier protecteur » des enfants pense à ces derniers et « se soucie de (leurs) conditions de prise en charge ».

Selon lui, le thème de cette année est une interpellation sur « l’aménagement d’un cadre normatif adapté prenant en compte la vulnérabilité de l’Enfant, la création de structures d’accueil et d’hébergement accessibles, l’intervention d’un personnel dédié en l’occurrence les éducateurs spécialisés, l’adoption de mécanismes répondant aux exigences de la justice juvénile et, l’implication d’un personnel formé à chaque étape de la procédure ».

Pour le ministre de la Justice, « la réflexion sur le thème doit conduire à évaluer les mécanismes adoptés en cas d’implication des enfants dans des procédures judiciaires en qualité de victimes, témoins ou d’auteurs présumés (dont la culpabilité doit bien entendu être prouvée) ».

Il a souligné que « la prise en compte de la vulnérabilité des enfants dans des procédures judiciaires requiert une attention particulière avec des procédures spécifiques ».

Au Sénégal, « la rééducation est toujours privilégiée par rapport à la répression », a relevé Me Malick Sall, soulignant que « grâce à l’intervention des éducateurs spécialisés, les présidents des tribunaux pour enfants tiennent toujours compte, en premier, de l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Selon lui, « en cas de placement dans les lieux de privation de liberté, des quartiers pour mineurs sont aménagés pour éviter tout contact avec les détenus majeurs et, durant la période de privation de liberté, l’enfant est assisté par des éducateurs spécialisés qui veillent au respect de ses droits ».

S’agissant de la justice juvénile, le ministre a souligné que « des modules de formation à l’intention des magistrats, avocats, policiers, gendarmes, éducateurs spécialisés, gardes pénitentiaires ont permis des avancées significatives pour l’accès à un système de justice adapté aux enfants ».

En matière de protection judiciaire et sociale, « l’enfant en situation de conflit avec la loi est d’abord considéré comme une victime pour dire que la rééducation est la règle et la détention l’exception », a-t-il dit.

Il a ajouté que dans la démarche préventive, « la détection de la vulnérabilité constitue une priorité pour éviter qu’elle conduise à des actes déviants et, si rien n’est fait pour offrir à l’enfant l’assistance éducative, à la délinquance ».

Le ministre a relevé que dans ce cadre, « un ambitieux programme pour faciliter l’accueil et l’hébergement des enfants en difficulté et/ou en conflit avec la loi a été adopté à la suite de l’érection de la protection judiciaire et sociale en programme dans le cadre de la Lettre de Politique Sectorielle Justice/Budget-programme ».

Selon lui, ces efforts du gouvernement ont permis durant l’année écoulée d’accueillir 8572 enfants dont 358 ont bénéficié d’une prise en charge par les centres de premier accueil tandis que 7006 ont été recueillis dans les centres de sauvegarde, les centres polyvalents, le Centre d’adaptation sociale et les services AEMO (accompagnement par les éducateurs spécialisés).

Au total, 1566 enfants en situation de conflit avec la loi ont été pris en charge par les services AEMO, les centres de sauvegarde, les centres polyvalents et le centre d’adaptation sociale de Nianing, selon le Garde des Sceaux.

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