Dakar, 23 jan (APS) – L’Etat doit anticiper sur la reconversion des personnes qui auront perdu leur emploi du fait des avancées numériques, a indiqué mardi le Professeur Ibrahima Thiam, spécialiste de l’économie numérique à l’Université de Thiès.
»Une des caractéristiques du numérique, est de faire disparaître certains métiers et par conséquent de détruire des emplois, bien qu’il en crée d’autres », a expliqué le professeur Thiam.
Il faisait une communication lors de la 11-ème édition des »Mardis du numérique », un cycle de conférence délocalisé pour la première fois hors de Dakar.
L’édition 2019 avait pour thème »Innovation et entreprenariat : les défis de l’enseignement supérieur ».
»Il va falloir mettre l’accent sur les capacités d’adaptation et de reconversion, promouvoir l’interdisciplinarité », a recommandé le professeur Ibrahima Thiam, enseignant-chercheur à l’université de Thiès, spécialiste des questions d’économie numérique.
Le numérique offre une multitude d’opportunités dans l’e-commerce, les plateformes de réservation hôtelières, l’organisation des entreprises, entre autres, a dit le professeur Ibrahima Thiam, agrégé des sciences économiques et de gestion.
Le numérique peut, par exemple, aider à respecter le quantum horaire, en dématérialisant certaines tâches qui sont les motifs de déplacement des enseignants, estime l’universitaire.
A côté de ses avantages, cette nouvelle donne compte des risques qu’il va falloir gérer.
Le numérique »creuse les inégalités entre des gens qui vont beaucoup gagner et d’autres qui auront peu de choses à faire », a-t-il relevé.
Le Sénégal a adopté sa Stratégie nationale de transformation numérique »Sénégal numérique 2025 », qui implique plusieurs mutations, a laissé entendre le conférencier.
Se mettre au numérique signifie aussi courir le »risque de s’exposer » à la cybercriminalité, ce qui pose des enjeux sécuritaires à gérer, a rappelé M. Thiam.
Le Sénégal a mis sur pied une Commission de protection des données personnelles, a-t-il relevé à ce propos.