Abidjan, 24 oct 2023 (AIP) – L’Institut de sécurité maritime interrégionale (ISMI) de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM) et Expertise France ont signé, lundi 23 octobre 2023, un mémorandum d’entente pour le renforcement des capacités en matière de fouille des navires, des conteneurs et du renseignement, dans le cadre de la mise en œuvre du projet SEACOP de l’Union européenne visant à lutter contre le commerce maritime illicite dans le golfe de Guinée.
Au nom d’Expertise France, le coordinateur régional adjoint du projet SEACOP, Laurent Rinjonneau, a expliqué que ce mémorandum facilitera le partage des réseaux d’experts, contribuera à surmonter les barrières linguistiques et à établir des liens entre l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes qui sont confrontées aux mêmes menaces et activités criminelles en mer.
M. Rinjonneau a ajouté qu’en plus du partage d’expériences et de ressources pédagogiques, ce partenariat offrira la possibilité de proposer des formations adaptées aux besoins des auditeurs et de sélectionner ceux qui seront les mieux à même de transférer les enseignements reçus dans leurs pays respectifs.
Le directeur général de l’ARSTM, le colonel Karim Coulibaly, s’est félicité de la signature de cet accord de partenariat qui permettra de mutualiser les ressources humaines, logistiques et les capacités respectives, afin de mettre à la disposition des États du golfe de Guinée un cadre de renforcement des capacités plus efficace, en ce qui concerne la fouille des navires, le contrôle des conteneurs et les activités de renseignements.
L’ouverture d’un séminaire de formation sur le thème « Ciblage et contrôle des vecteurs de transport maritime à haut risque (fouille des navires et des conteneurs » a suivi la cérémonie de signature du Memo, dans le cadre du programme « SAFE PORT » visant à renforcer la sécurité et la sûreté des ports d’Afrique de l’Ouest et du Centre situés dans le golfe de Guinée.
Vingt-cinq auditeurs participent à cette formation à l’ARSTM destinée aux fonctionnaires, militaires et acteurs des administrations ayant des pouvoirs juridiques et des prérogatives dans le domaine de la surveillance des activités maritimes ou exerçant des missions de police en mer ou dans les zones portuaires, en provenance des pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale.
Le trafic maritime en Afrique connaît une tendance croissante avec des implications à la fois économiques et sécuritaires. On estime que 90% du trafic à destination du continent africain transite par voie maritime. Avec une croissance de 7% du commerce maritime, le continent africain, qui représente 5% du trafic mondial et 2% du trafic de conteneurs, suscite un vif intérêt de la part des acteurs du secteur, en raison de son potentiel ainsi que de ses vulnérabilités