Dakar, 24 juin (APS) – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a récompensé, jeudi, dans la soirée, une douzaine de lauréats d’un concours de reportages consacrés à la thématique de la migration.
Sur 43 candidatures reçues, le jury a retenu douze lauréats avec des prix compris entre 400 et 1.200 dollars US.
Le premier du concours, Almamy Mamadou Lamine Sané, étudiant en licence trois au Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI) s’est réjoui du choix porté sur sa production.
’’Je suis heureux car mes compétences ont été primées. Aujourd’hui, c’est ma production qui a été retenue comme meilleur prix en catégorie télé, meilleur prix parmi toutes les catégories’’, a-t-il déclaré à l’APS.
Parmi les autres lauréats, figure Abdoulaye Diallo, un étudiant du CESTI dont le reportage consacré à des migrants de retour à Koumpentoum (Tambacounda, Est) avait été publié par l’Agence de presse sénégalaise, où il était stagiaire.
‘’La question de la migration et de la mobilité est l’un des cinq partenariats clé de l’UE. C’est un élément qui est au cœur de son partenariat avec le Sénégal’’, a expliqué le chef de la section gouvernance et stabilité de l’UE, Amauri Host.
Au Sénégal, a-t-il souligné, un pays à la fois de départ et de transit pour les migrants, la gestion des flux migratoires est un enjeu prioritaire aussi bien pour le gouvernement que pour l’UE.
Depuis la reprise des départs irréguliers à partir de 2016, le dialogue sur la migration entre le Sénégal et l’UE s’est intensifié, à travers des échanges, le Sénégal démontrant une forte volonté à lutter contre les migrations irrégulières, a salué le diplomate.
Il a notamment évoqué la prise de mesures favorisant la création d’opportunités économiques pour la jeunesse et la lutte contre le trafic de migrants et l’intensification de la coopération interministérielle.
‘’Malgré cette lutte et les succès remportés à travers des réseaux démantelés par les autorités sénégalaises, l’envie des jeunes de migrer n’a pas pour autant disparu’’, a-t-il admis.
Il a insisté sur l’importance de changer la perception que les jeunes ont de l’Europe et du processus de migration, estimant nécessaire de renforcer la sensibilisation à la fois sur les opportunités de réussite dans le pays avec des programmes comme Tekki Fi, entre autres.
De son côté, le chef de la section gouvernance et stabilité de l’UE a assuré que l’information et la sensibilisation sur la problématique de l’émigration méritait d’être renforcées en s’appuyant davantage sur les médias.
La cheffe de mission de l’OIM, Valaria Falashchi, a pour sa part mis l’accent sur les éléments de langage utilisés, relativement à cette question.
’’Les journalistes peuvent changer la narration de cette migration, il faut qu’il y ait une valorisation de la migration. On parle de la migration de façon négative, avec un côté de stigmatisation et de dénigrement’’, a-t-elle regretté.
‘’La migration, on peut la raconter de plusieurs manière en rapportant des histoires sur des migrants qui n’ont pas forcément réussi dans leur parcours migratoire, mais qui, une fois de retour chez eux, ont réussi’’, a-t-elle martelé.