Nations Unies (New York), 30/05/2024 (MAP)- Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a plaidé, jeudi à New York, en faveur d’une plus grande représentation de l’Afrique au sein des institutions internationales, y compris dans le système financier mondial.
S’exprimant lors d’une session de haut niveau de « l’Africa Dialogue Series 2024 », le chef de l’ONU a déclaré s’attendre, lors du sommet du futur qui aura lieu en septembre prochain, à des engagements concrets qui s’adressent à la représentation africaine notamment au sein de ce système.
“Nous devons voir les banques multilatérales de développement ajuster leurs modèles économiques afin de mieux mobiliser les financements privés à un coût raisonnable pour les pays en développement”, a-t-il encore relevé lors de cette rencontre placée sous le thème “L’éducation par la science, la technologie et l’innovation vers l’Afrique que nous voulons”.
Revenant sur le thème de cette session, le haut responsable onusien a indiqué que l’éducation est un moteur de la prospérité et du développement de l’Afrique, notant que l’éducation est le pilier de l’économie fondée sur la science, la technologie et l’innovation dont l’Afrique aura besoin durant les décennies à venir.
Il a toutefois déploré que le manque d’investissement et d’infrastructures, les conflits et les catastrophes liées au climat mettent l’éducation hors de portée pour des dizaines de millions d’enfants et de jeunes à travers l’Afrique.
Pour surmonter cet état des lieux, il a souligné la nécessité d’une augmentation “spectaculaire” du financement et des investissements dans les systèmes éducatifs.
Il a également appelé les pays donateurs et les banques multilatérales de développement à soutenir la Facilité financière internationale pour l’éducation, lancée lors du Sommet pour transformer l’éducation tenu en 2022 à New York.
Lancée par le SG de l’ONU et son envoyé spécial pour l’éducation mondiale, Gordon Brown, cette initiative vise à soutenir les investissements dans l’éducation et le développement des compétences dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Avec un financement initial de deux milliards, la facilité devrait s’étendre à 10 milliards d’ici 2030.
Dans ce cadre, Antonio Guterres a estimé qu’il est temps d’exploiter le potentiel de ce mécanisme et de mobiliser 10 milliards de dollars pour aider 700 millions d’enfants à accéder à une éducation de qualité dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
Il a, de même, exhorté les pays à travailler avec les entreprises technologiques et les fournisseurs de services Internet pour disposer d’une connectivité et des appareils universels à haut débit à chaque apprenant. “Il est temps de combler la fracture numérique”, a-t-il insisté.