Johannesburg, 03/07/2023-(MAP)- Sept partis politiques de l’opposition sud-africaine ont annoncé, lundi, leur décision de se réunir au sein d’une coalition en vue d’évincer le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis l’abolition de l’apartheid, lors des prochaines élections générales prévues en 2024.
« Pour la toute première fois depuis 1994, le parti au pouvoir devrait perdre sa majorité », ont déclaré dans un communiqué conjoint les partis réunis derrière le principal parti d’opposition du pays, l’Alliance démocratique (DA).
Ils ont ajouté que les prochaines élections générales offrent une occasion sans précédent au peuple sud-africain d’élire un nouveau gouvernement capable de sortir le pays des multiples crises auxquelles il est confronté.
Outre la DA, cette coalition est composée du Parti de la liberté de l’Inkatha (IFP), le Front de la liberté plus, le Parti de la liberté nationale (NFP), ActionSA, le Parti indépendant uni et le Spectrum National.
Jadis vénéré et respecté pour son rôle dans la lutte contre le régime ségrégationniste de l’Apartheid, l’ANC est désormais un parti contesté au sein de la société sud-africaine. Les résultats des dernières élections locales, tenues en novembre 2021, témoignent de l’inexorable décadence à laquelle il est confronté.
Dans ce scrutin, l’ANC a subi un revers sans précédent en ne franchissant pas la barre des 50 % des votes exprimés, et ce pour la première fois depuis les premières élections libres de 1994.
Il a également perdu trois principales municipalités métropolitaines du pays, à savoir Johannesburg, Tshwane et Ekurhuleni, au profit de coalitions dirigées par l’Alliance Démocratique.
Avec seulement 46 % des suffrages, l’ANC est resté très loin des 61,95 % des voix enregistrées lors du scrutin de 2011 ou encore des 53,91 % des suffrages exprimés en 2016.
Le président Cyril Ramaphosa a été reconduit à la tête de l’ANC en décembre dernier. Le chef d’État de 70 ans est assuré d’un deuxième mandat en cas de victoire de son parti.