Paris, 12/11/2024 (MAP) – Membre actif du Forum de Paris sur la Paix, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), apporte « une perspective du Sud pour enrichir cette alliance mondiale » en partageant la vision d' »une Afrique forte et résiliente », a affirmé, mardi à Paris, le président de cette université marocaine Hicham El Habti.
« L’UM6P partage la vision d’une Afrique forte et résiliente. C’est pourquoi nous avons rejoint le Forum de Paris sur la Paix en tant que membre actif, apportant une perspective du Sud pour enrichir cette alliance mondiale », a-t-il souligné à l’ouverture d’une rencontre sur l’avenir de l’agriculture africaine, tenue au siège de l’antenne parisienne de l’UM6P dans le cadre des événements thématiques organisés au deuxième jour du Forum sur la Paix qui s’est ouvert lundi au Palais de Chaillot, au cœur de la capitale française.
M. El Habti fait remarquer à cet égard que l’UM6P France, la première antenne internationale de l’Université Mohammed VI Polytechnique lancée en janvier dernier, incarne l’ambition de créer « des ponts solides entre l’Afrique et l’Europe dans les domaines de la recherche, de la formation exécutive, de l’entrepreneuriat et de l’innovation ».
Orientée vers la formation et la recherche, tout en cultivant des partenariats étroits avec le secteur industriel, favorisant l’innovation et le développement en entrepreneuriat, l’UM6P, a-t-il assuré, « s’engage résolument dans la formation d’une nouvelle génération de talents destinés à façonner l’avenir du continent africain » et « croit fermement que l’Afrique, peut apporter les solutions aux défis globaux ».
« Aujourd’hui, nous sommes rassemblés pour aborder des thématiques cruciales, notamment la résilience des petits exploitants agricoles face au changement climatique et les mécanismes de financement nécessaires pour promouvoir des pratiques agricoles durables en Afrique. Ces enjeux sont essentiels pour assurer la sécurité alimentaire, renforcer les moyens de subsistance des populations rurales, et bâtir un avenir plus équitable pour notre continent et pour le monde », a noté le président de l’UM6P qui énumérait les thématiques de la rencontre.
Pour M. El Habti, l’engagement de l’UM6P s’est illustré lors du lancement de l’initiative ATLAS pour l’agriculture africaine à son campus de Benguerir en juin dernier, en partenariat avec des institutions de renom telles que J-PAL, BCG, CGIAR, AFD et CAP-A.
Il s’agit, selon lui, d’ »un projet ambitieux conçu pour favoriser l’investissement dans l’agriculture africaine » et qui vise aussi à « fournir un baromètre annuel et détaillé pour suivre les investissements et aider les décideurs à mettre en œuvre des stratégies agricoles efficaces ».
« À travers des données rigoureuses et des analyses qualitatives, nous espérons transformer le secteur agricole en Afrique, en accompagnant le développement de pratiques durables et résilientes », a-t-il conclu.
L’initiative ATLAS pour l’agriculture africaine, une plateforme permanente de dialogue politique et de collaboration entre le Nord et le Sud lancée en juin dernier au Maroc, avait annoncé lundi, au premier jour du Forum de Paris sur la paix, le lancement en décembre de son baromètre des investissements, rappelle-t-on.
Selon un communiqué du Forum, ATLAS « a pris un nouvel élan lors du forum de novembre, en annonçant qu’il lancerait en décembre son baromètre des investissements, qui mesure pour la première fois tous les investissements publics, privés et philanthropiques consacrés à l’agriculture africaine chaque année, un outil qui fait aujourd’hui défaut pour évaluer le déficit de financement et suivre les progrès accomplis ».
A rappeler que l’Agricultural Transitions Lab for African Solutions (ATLAS) a été lancée lors de la réunion de printemps du Forum de Paris sur la Paix de juin 2024 à Benguerir.
L’initiative, qui rassemble une coalition d’acteurs visant à doubler leurs investissements dans l’agriculture africaine d’ici 2030, plaidera « en faveur d’une vision partagée au niveau mondial sur la transformation durable de l’agriculture africaine, basée sur une meilleure compréhension des besoins africains, en s’affranchissant des clivages Nord-Sud et en considérant l’agriculture et le climat comme des partenaires plutôt que comme des adversaires », d’après la même source