Dakar, 2 oct (APS) – La lutte contre l’émigration irrégulière passe par une coopération soutenue avec les pays voisins du Sénégal et les organisations internationales, ce qui permet de réprimer les passeurs et de démanteler leurs réseaux, a dit le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine.
Il propose d’‘’intensifier la lutte contre les réseaux de passeurs en coopérant avec les pays voisins et les organisations internationales pour démanteler ces structures criminelles’’.
‘’La répression des acteurs de cette chaîne est une nécessité pour protéger les citoyens’’, a insisté M. Tine en procédant, mardi, à l’installation du comité départemental de lutte contre la migration à Mbour (ouest).
Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, l’émigration irrégulière ‘’prend des proportions préoccupantes et alarmantes, notamment chez les jeunes, qui sont attirés par les mirages d’une vie meilleure ailleurs’’.
‘’La migration irrégulière n’est pas seulement une perte en vies humaines, elle représente aussi une perte de talents et d’espoir pour notre nation’’, a-t-il dit, soulignant que ‘’chaque jeune qui quitte le Sénégal de manière illégale est une richesse qui s’éloigne’’.
Jean Baptiste Tine est d’avis que la recrudescence de l’émigration irrégulière résulte de plusieurs facteurs, dont ‘’le manque d’opportunités économiques, la pression sociale et, parfois, la désinformation véhiculée par les réseaux de passeurs sans scrupules, qui prospèrent sur le dos de ces âmes vulnérables’’.
Selon des statistiques présentées au cours de cette cérémonie par les services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ‘’294 embarcations […] sont arrivées aux îles Canaries avec 19.260 migrants irréguliers entre janvier et juin 2024’’.
Vingt-quatre d’entre elles sont venues du Sénégal.
M. Tine a souligné la nécessité de renforcer la sensibilisation en informant les jeunes des réalités de cette ‘’aventure périlleuse et en leur offrant des [opportunités] ici, au Sénégal’’.