Bamako, 23/09/2023 (MAP) -Cinq personnes ont été tuées à la suite de tirs d’obus jeudi sur la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali, indique un nouveau bilan donné vendredi par le gouverneur Bakoun Kanté.
Les cinq victimes ont été inhumées vendredi, a ajouté le gouverneur cité par des médias locaux.
Une source médicale citée par des médias a fait état de vingt blessés, en plus des cinq décès.
Tombouctou a essuyé jeudi des tirs d’obus attribués aux terroristes par un élu local et l’armée.
L’armée malienne avait annoncé sur son site officiel que les tirs d’obus ont causé la mort de deux civils et blessé cinq autres, ajoutant d’autre part que cinq terroristes ont été tués à la suite d’opérations militaires menées dans la zone tampon entre le centre et le nord du Mali.
Cinq Kalachnikov, quatre motos, des moyens de communication, des chargeurs et « divers matériels de fabrication de mines artisanales ont été récupérés lors de ces opérations, a-t-elle indiqué.
Les accrochages sont survenus vers 16h30 quand un détachement militaire a « déjoué et riposté vigoureusement » à une embuscade de guetteurs terroristes dans le secteur entre Nampala (centre) et Léré, près de Tombouctou (nord), a précisé l’armée.
Le 17 septembre, cinq soldats et une quarantaine de terroristes ont été tués lors d’une attaque complexe de terroristes circulant à bord de véhicules et de motos visant les camps de la Garde nationale et de l’armée de Terre à Léré.
Selon des médias, la ville est soumise depuis août à un blocus imposé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance affiliée à Al-Qaïda.
Les régions de Tombouctou et aussi de Gao, ont été ces dernières semaines le théâtre d’une succession d’attaques contre les positions de l’armée malienne et contre les civils.
Depuis 2012, le Mali est en proie à une expansion terroriste et à une profonde crise multidimensionnelle, notamment sécuritaire, politique, économique et humanitaire