Bamako, 05/05/2023 (MAP)- Le gouvernement malien a annoncé vendredi la tenue le 18 juin du référendum sur une nouvelle Constitution, initialement prévu le 19 mars mais repoussé.
« Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution », indique un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.
Les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin, a-t-il dit, notant que « les électeurs auront à répondre par oui ou par non à la question suivante, je cite: +Approuvez-vous le projet de Constitution ?+, fin de citation ».
Ce référendum est la première étape censée être validée par le vote sur la voie d’élections en février 2024 et d’un retour des civils au pouvoir.
La version présentée comme finale de la Constitution, remise le 27 février dernier au chef de la transition, le colonel Assimi Goïta, affirme l' »attachement à la forme républicaine et à la laïcité de l’Etat ».
Elle renforce les pouvoirs du président, lui permet d’ordonner la mobilisation générale dans ce pays et relègue le français au rang de « langue de travail », selon le texte final.
Dans la nouvelle Constitution, « le gouvernement est responsable devant le président », et non plus devant l’Assemblée nationale. L’initiative des lois appartiendrait au président et aux parlementaires, et non plus au gouvernement et à l’Assemblée nationale.
Le président serait élu pour cinq ans et ne pourrait effectuer plus de deux mandats, selon le projet de Constitution.
L’actuelle Constitution, datant de 1992, passe pour un facteur de la crise que traverse le pays, théâtre de trois coups d’Etat depuis 1991 et cinq depuis l’indépendance.